Airbus : le PDG Thomas Enders affiche sa confiance pour 2009

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ésente l’A380, le 30 octobre 2009 à Hambourg. (Photo : Nigel Treblin)

[02/11/2009 10:06:28] TOULOUSE (AFP) L’avionneur européen Airbus compte toujours livrer autant d’appareils cette année qu’en 2008, une année record avec 483 avions, a indiqué dans un entretien à La Dépêche du Midi son PDG, Thomas Enders, qui espère également approcher des 300 commandes en 2009.

“L’objectif est de faire autant qu’en 2008 soit 483 livraisons”, a affirmé le PDG en se disant “confiant”. “Nous devons encore livrer une centaine d’appareils d’ici la fin de l’année : la moitié en novembre et le reste en décembre”, a-t-il noté dans cette interview parue lundi.

Concernant la production de l’avion phare du groupe, l’A320, M. Enders a rappelé qu’elle avait déjà “ralenti en passant de 36 avions par mois à 34”. Pour 2010, “nous examinons divers scénarios à 32, 30 et même 28 car il est de notre devoir de prévoir toutes les hypothèses”, mais “cela ne signifie pas que nous réduirons forcément”, a-t-il ajouté.

Les longs courriers, a-t-il poursuivi, “se stabilisent entre 7,5 et 8,5 avions par mois (et) nous n’avons pas encore décidé le rythme de production pour 2010”. En ce qui concerne l’A380, quelques uns seront “peut-être” livrés en janvier au lieu de décembre, ce qui “ne change pas grand-chose au final”, a-t-il estimé.

Pour ce qui est des ventes en 2009, “nous verrons si nous sommes proches des 300 appareils”, a encore dit le PDG. “Je suis assez optimiste car nous aurons de nouvelles commandes d’ici la fin de l’année”, et “si nous n’atteignons pas la barre des 300, ce ne sera pas non plus un désastre car nous avons encore quelque 3.450 appareils en commande”, a-t-il noté.

Reconnaissant que “2010 devrait être plus difficile”, M. Enders a souligné que “tout dépendra de la reprise mondiale qui conditionne le rebond du trafic aérien”. Or “actuellement, nous percevons de premiers signes positifs dans certaines régions, mais il est encore trop tôt pour savoir si c’est une tendance globale”.

D’autant plus que la baisse du dollar reste “un vrai problème” pour Airbus : le plan de restructuration Power8 (début 2007- fin 2010) a été “lancé pour nous protéger d’un dollar à 1,35. Nous sommes presque à 1,50 et il pourrait monter encore au-delà”, a-t-il déclaré en précisant qu’une “baisse de dix centimes nous fait perdre un milliard d’euros de rentabilité”.