Reprise de l’activité sur le port de Marseille-Fos

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Photo prise le 26 octobre 2007 du chantier d’extension du port autonome de Marseille “Fos 2XL”. (Photo : Boris Horvat)

[15/09/2009 13:03:36] MARSEILLE (AFP) L’activité reprenait normalement mardi après-midi sur le port de Marseille-Fos où un mouvement de grève lancé la veille a été stoppé par la CGT après la libération de trois agents du port qui étaient en garde à vue, a-t-on appris auprès du syndicat et de la direction du port.

“Nous avons décidé de reprendre l’activité cet après-midi”, a déclaré à l’AFP le secrétaire général CGT des agents du port pour les bassins Est, Pascal Galéoté.

La direction du port a confirmé que l’activité avait repris, notamment sur les terminaux pétroliers des bassins Ouest où une dizaine de bateaux avaient été bloqués dans la matinée.

La CGT avait déclenché un mouvement de grève lundi après-midi par solidarité avec trois agents du port CGT placés en garde à vue à la Sûreté départementale pour violences et dégradations après le saccage en juin du bureau du directeur du port autonome.

La remise en liberté des trois agents, confirmée par une source policière, a été annoncée à la mi-journée par M. Galéoté lors d’une conférence de presse au milieu d’une soixantaine de salariés du port qui avaient envahi sans incident le hall de la chambre de commerce et d’industrie de Marseille-Provence.

Selon M. Galéoté, “aucun élément ne permet de retenir des charges contre ces salariés”.

“Ces gardes à vue sont inacceptables”, a-t-il poursuivi devant la presse en dénonçant une “volonté des pouvoirs publics de criminaliser l’action syndicale” pour faire pressions sur les négociations toujours en cours pour l’application de la réforme dans les bassins Est.

“Comment pouvons-nous signer un accord face à cela ?”, s’est-il exclamé, “si la volonté des pouvoirs publics c’est de jeter de l’huile sur le feu, ils en porteront la responsabilité”.

“On envahit ces lieux aujourd’hui pour protester contre la répression en vigueur sur le port”, a déclaré aux journalistes un responsable de l’union départementale CGT, Thierry Pettavino, en rappelant que deux salariés CGT du port avaient déjà été placés en garde à vue la semaine dernière.

A propos du saccage du bureau du directeur du port en juin, “on ne peut que déplorer ce qui s’est passé”, a dit M. Galéoté, estimant néanmoins que l’incertitude des salariés du port en raison de la réforme engagée depuis un an et demi est tout aussi violente.

Fin juin, une quarantaine de personnes en tenue de travail du port, dont certaines cagoulées et armées de haches et de barres de fer, avaient saccagé le bureau du directeur général du port. Ce dernier avait été menacé directement, avait indiqué la direction.