Tunisie – Projet Lella Hlima à Zarzis : L’investissement global atteindrait 1 milliard de dinars

lella_hlima-1.jpgLa zone de «Hassi Jerbi» à Zarzis a été classée, dans le cadre du Onzième Plan
de développement (2007/2011), zone touristique de type traditionnel. Avec une
superficie qui s’étend sur 110 hectares, le lotissement peut atteindre, après
aménagement, une capacité d’accueil de 12.000 lits. L’aménagement de la zone
nécessiterait, d’après les prévisions du 11e Plan, le montant de 66,2 millions
de dinars entre 2007 et 2011, la participation de l’Etat serait de 3 millions de
dinars dans les régions de Hassi Jerbi et de Lella Hlima.

Yassine Ghana, directeur général de la SODET Sud, société promotrice du projet
d’aménagement et de lotissement de la zone, est optimiste quant à la réactivité
des entreprises publiques de services, telles la STEG, la SONEDE ou encore
Tunisie Télécoms. «Je suis sûr que nos entreprises nationales conscientes des
enjeux d’un tel projet pour la région et soucieuses d’assurer leurs rôles au
service de l’intérêt public répondront rapidement à nos sollicitations et
fourniront les prestations nécessaires à une zone vouée à un grand avenir et qui
introduira une dynamique économique espérée et attendue dans le gouvernorat de
Médenine».

Et il a bien raison, car le projet Lella Hlima pourvoira la délégation de Zarzis
de 6 mille emplois supplémentaires dans le secteur touristique, para-touristique
et les services. C’est une ville touristique qui s’étend sur un littoral de 3,8
km que se propose d’aménager, de lotir et d’offrir aux investisseurs potentiels
la SODET Sud. Dans le plan d’aménagement, il est prévu la construction d’un
village aquatique dont la concession sera négociée avec l’Etat, d’un solarium,
d’un centre de sports nautiques et subaquatiques, d’une discothèque, de 5
hôtels, d’appart’ hôtels, de résidences privées et semi-collectives, d’un Ribat,
d’une médina et de commerces. La société promotrice serait même prête à céder
l’un des plus beaux lots de la place pour un prix symbolique à une chaîne
hôtelière étrangère qui désirerait investir dans la région.

Dynamiser le Sud

La SODET Sud a démarré avec un investissement de 3 millions de dinars, qui a été
consolidé par deux augmentations successives en 2005 (+1,5 million de dinars) et
en 2007 avec 2 millions de dinars, ce qui ramène ses fonds propres à 6,5
millions de dinars. Depuis 2005, la SODET a versé de l’eau à son moulin en
contractant deux séries de crédits, la première de 7,5 millions de dinars et la
deuxième de 6,5 millions de dinars. Les actionnaires les plus importants de la
société sont des banques, des sicars, des entreprises privées et des hommes
d’affaires de l’envergure de Jalel Bouricha, du défunt Kamel Boujbel et Béchir
Ben Amor ainsi que Mohamed Trabelsi, président du Conseil d’Administration.

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L’idée du projet a germé dans la tête du fondateur Béchir Ben Amor suite à un
conseil ministériel consacré, en 1998, au gouvernorat de Médenine et duquel est
ressorti le fait qu’il fallait maîtriser le foncier sur les côtes nord de Zarzis.
L’appel n’était pas resté sans échos, le temps que l’idée mûrisse et voilà la
SODET Sud créée en 2001. Le repérage des terrains appropriés a donc démarré.
Entre 2001 et 2005, 12 hectares seulement ont été acquis, mais depuis il y a eu
les différentes augmentations du capital de l’entreprise et les prêts bancaires
pour que, aujourd’hui, on s’arrête à 90 hectares situés dans le plus beau coin
de Zarzis. Il faudrait près de 70 millions de dinars pour achever l’aménagement
de la zone, comprenant les lotissements, les raccordements de l’eau, de
l’électricité et la mise en place du réseau télécom ainsi que toutes les
commodités nécessaires pour cette qualité de projet.

Les responsables de la SODET s’attendent à ce que l’investissement global
atteigne 1 milliard de dinars. «Le seul point qui m’inquiète est celui de l’eau
courante, pour le moment, une partie des ressources hydrauliques de Zarzis est
dirigée vers l’île de Djerba, je ne sais pas si nous pouvons espérer qu’avec la
construction de la station de dessalement de Djerba, prévue dans deux ans, la
zone pourrait plus profiter de ses ressources hydrauliques», a relevé Yassine
Ghana.

Espérons que les autorités publiques, en particulier la Sonède, arriveront à
trouver une solution plausible à ce problème. D’ici la fin de 2009 et début
2010, les plans des lotissements pour des acquéreurs potentiels seront déposés à
la municipalité de Zarzis, l’objectif est également d’inciter les Tunisiens
résidant à l’étranger à investir dans leur propre région.