Le moral des ménages français reste stable en mars “à un niveau bas”

[26/03/2009 11:49:06] PARIS (AFP)

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é (Photo : Mychèle Daniau)

Le moral des ménages français est resté stable en mars “à un niveau bas”, soulignant que la crise de confiance se poursuit dans l’économie française, a annoncé l’Insee jeudi.

Le solde mesurant le moral des Français s’est établi à -43 points en données corrigées des variations saisonnières, soit seulement 4 points au-dessus de son plancher historique atteint en juillet.

“La crise de confiance se poursuit dans l’économie française”, a réagi Alexander Law, économiste chez Xerfi, estimant que c?est cette “perte de confiance généralisée qui pourrait accentuer la crise actuelle”.

Pour l’économiste, “dans ces conditions, il y a de très fortes chances que les dépenses des ménages aient continué de reculer en mars, ce qui nous placerait sur le sentier d?une nouvelle très forte baisse du PIB au 1er trimestre de 2009”.

Les dépenses de consommation des ménages français en produits manufacturés ont baissé de 2,0% en février, après avoir rebondi de 1,7% en janvier.

En mars, les ménages sont légèrement plus pessimistes sur l?évolution future du niveau de vie en France (le solde passant de -59 points en février à -61 points). Leur opinion sur l?évolution passée du niveau de vie en France est inchangée (à -77 points).

Les ménages sont légèrement plus nombreux qu’en février à estimer que leur situation financière s?est améliorée au cours des douze derniers mois. Leur perception sur leur situation financière future est quant à elle stable.

Par ailleurs en mars, l?opinion des ménages concernant le chômage s?améliore de nouveau légèrement par rapport à février. Mais “le solde reste tout près de son plancher historique”, relève M. Law. Une très grande majorité de Français anticipe d’ailleurs que la hausse du chômage va se poursuivre.

Le nombre de Français inscrits au chômage, désormais comptabilisés différemment dans les statistiques, a encore connu une “violente” hausse en février, proche de 80.000 selon les données publiées mercredi.

“Cela pèse de manière tout à fait compréhensible sur les comportements des ménages et met en danger une consommation qui a pourtant été le fer de lance de notre croissance au cours de la dernière décennie”, estime M. Law.

En revanche, l?opinion des ménages concernant l?évolution passée des prix continue de s?améliorer et les ménages anticipent des hausses de prix moins rapides dans les prochains mois.