Ultimatum sur les bonus : il faut “savoir raison garder” affirme Parisot

[25/03/2009 20:47:55] PARIS (AFP)

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ésidente du Medef Laurence Parisot le 24 mars 2009 lors d’une conférence de presse à Paris (Photo : Mehdi Fedouach)

Il faut “savoir raison garder” et “faire attention à ne pas aller de rodomontade en fanfaronnade”, a déclaré mercredi la présidente du Medef, Laurence Parisot, à propos de l’ultimatum que lui a posé le gouvernement pour un encadrement plus strict de la rémunération des dirigeants.

“Je crois qu’il faut faire attention en ce moment à ne pas aller de rodomontade en fanfaronnade. C’est comme ça que la sauce peut monter très vite, alors qu’il me semble très important aujourd’hui, premièrement de savoir raison garder, deuxièmement d’avoir une ligne directrice claire”, a affirmé sur France 2 Mme Parisot, interrogée sur l'”ultimatum” du gouvernement au Medef.

Le conseiller spécial de l’Elysée, Henri Guaino, a rappelé mercredi que le patronat devait faire des propositions sur la rémunération des dirigeants avant le 31 mars, précisant que ce n’était “pas une invitation” du gouvernement, mais “un ultimatum”, faut de quoi il légiférerait.

“Je ne rejette pas” cet ultimatum, a expliqué Mme Parisot, précisant qu’elle avait écrit dans la journée à la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, et au ministre de l’Emploi, Brice Hortefeux, pour dire “à quel point ils avaient raison d’être préoccupés” par les récentes affaires de bonus qui ont suscité la polémique.

Elle a répété qu’elle ne “s’oppos(ait) pas à (une) loi” en matière de rémunération des dirigeants, même si “l’autorégulation peut apporter beaucoup, peut-être même plus que des lois”.