Pêche : Limites de l’option pour le repos biologique

La commission nationale chargée d’examiner les difficultés
rencontrées par le secteur de la pêche et de proposer des solutions vient
d’achever ses travaux.

Le secteur butte à la cherté du poisson et la tendance à l’épuisement des
stocks de poissons en Méditerranée.

Parmi les solutions proposées par cette commission qui groupe des
représentants de l’administration et de l’Union tunisienne de l’agriculture et
de la pêche (UTAP), figure la pratique dans certaines zones surexploitées du
«repos biologique du poisson», une technique qui relève de la gestion
rationnelle des ressources halieutiques. Cette gestion repose sur un principe de
base simple : la pêche ne doit pas mettre en péril la capacité naturelle des
stocks de poissons à se renouveler.

Le repos biologique n’est toutefois qu’une solution fort limitée, et ce pour
deux raisons.

Premièrement, le succès de ce repos biologique ne peut être assuré qu’à
condition que cette mesure ne soit pas dénaturée par une intensification de la
pêche hors de la période d’arrêt, ou par un report de la capture sur les
juvéniles.

Deuxièmement, le prix du poisson, déjà hors de portée des bourses moyennes,
va encore grimper car les marchés sont les premiers à bénéficier de la mise en
place du «repos biologique», qui évite les débarquements de poissons ponctuels
et massifs, générateurs d’une baisse des prix, voire d’invendus.

ABS