La bonne gouvernance : un concept en quête de reconnaissance

« La bonne gouvernance dans les établissements et les associations », tel est
le thème de la conférence organisée, le 11 courant, par l’alliance des femmes
fonctionnaires et l’alliance des femmes experts comptables relevant de l’Union
Nationale de la Femme Tunisienne, en présence du secrétaire général du
gouvernement, M. Abdel Hakim Bouraoui.

En fait, le thème de la bonne gouvernance trouve toute son actualité et son
originalité dans le contexte actuelle de la crise financière internationale qui
a secoué les bases de l’économie de marché pour en montrer les défauts. La bonne
gouvernance serait-elle vraiment le remède efficace ? A vrai dire oui puisque «
la cause première de la crise est la mauvaise gestion », nous apprend Mme Faiza
Kéfi, présidente de la cour des comptes. D’où, « la bonne gouvernance nous
permet d’éviter cela », a-t-elle ajouté.

Et si on vante aussi bien les mérites de la bonne gouvernance, c’est parce qu’ «
elle est l’affaire de tous », a précisé M. Hassen Zargouni, qui a participé à la
conférence en tant que membre du comité de la bonne gouvernance à l’Institut
Arabe des Chefs d’Entreprises.

En détaillant ses principes – qui varie entre quatre (selon le PNUD) pour aller
même jusqu’à dix -, on se rend compte qu’il s’agit d’une responsabilité partagée
par tous les acteurs sociaux. Parmi ces principes, on peut citer : la reddition
de compte, la transparence, l’efficience, la réceptivité, la prospective, la
supériorité de la loi, etc.

Le volontariat n’exclut pas la responsabilité

Concernant les associations, on s’attache assez souvent à dire que le travail
associatif est un travail volontaire. Mais « le volontariat ne devrait pas
exclure la responsabilité. Ce sont deux choses qui aillent de pair. La prise de
responsabilité dans une association requiert de celui qui la tiens une rigueur
et une volonté à réaliser les objectifs assignés », a rétorqué Mme Kéfi.

Que ce soit dans une institution publique, une entreprise ou une association, la
pratique de la bonne gouvernance pourrait éviter aux responsables les détours de
la faillite et de la mauvaise gestion.

Un guide de bonne gouvernance dans les associations a été déjà élaboré par le
centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les
associations « IFEDA ». Un autre guide élaboré par l’Institut Arabe des Chefs
d’Entreprises a également vu le jour dernièrement. D’ailleurs, l’IACE a mis en
place toute une stratégie pour sensibiliser à ce concept. Un concours du
meilleur article rédigé sur ce thème sera lancé prochainement. Un deuxième
concours pour la meilleure entreprise en termes de pratiques de bonne
gouvernance est également programmé. On compte également créer un institut de
bonne gouvernance et mettre en place un indice de bonne gouvernance.