Tunisie – Agriculture : Pouvons-nous stopper l’exode ?


Par Maryam OMAR

Pas d’agriculture sans agriculteurs et pas d’agriculteurs si nous ne
parvenons pas à les ‘’fixer’’ dans leurs régions respectives. C’est aussi
simple que cela en surface mais c’est évidemment très compliqué quand on va
sur le terrain et que l’on voit les choses de ses propres yeux !

La plupart du temps, il nous faut bien convenir que les petites villes
(sensées être les divers ‘’centres d’animation’’ d’une région) sont aussi
mornes qu’il est possible de l’être quand on les voit par les yeux des
jeunes gens. Et si l’on va vers les villes encore plus petites et les
villages, c’est encore plus flagrant et il n’est pas aisé d’avoir de
l’attrait dans ces conditions.

Savez-vous comment Microsoft, le numéro un mondial, parvient à garder sa
part du recrutement des nouveaux talents alors que les petits génies sont
plutôt attirés vers le site de Palo Alto où la Silicon Valley enchante aussi
bien par la concentration et la diversité des meilleurs acteurs des TIC de
la planète que pas la beauté sauvage des parages ? Eh bien parce que
Microsoft s’est installé à Seattle, sur la côte ouest, réputée pour être
l’une des villes les plus agréables des Etats-Unis. La qualité de la vie
l’emporte pardi, même lorsque le salaire est un peu plus bas !

C’est de cette manière qu’il faut raisonner si nous souhaitons donner aux
régions de quoi retenir les jeunes talents. Qualité de la vie veut dire
théâtre, cinéma, jardins, lieux d’activité des jeunes, belles routes,
centres vraiment animés… et il ne faut pas oublier un instant que les jeunes
des régions regardent la télévision comme tout le monde et voient… !