La réussite des SMS : du Bac à la Star academy


Par Mohamed Fateh

La session de contrôle du bac 2008 a livré ses derniers secrets samedi
dernier. Les recalés de la session principale ont aussi dû attendre leurs
sms. Tout comme ont attendu les plus jeunes pour leur 9ème. Les
maîtrisards dans l’attente de décrocher un job de professeur, tripoteront
aussi longuement leurs téléphones portables avant de se voir signifier leur
réussite au si controversé CAPES. Idem pour les concours des ministères.
Au-delà du stress de l’attente et de la préparation, ces multiples épreuves
mettent en évidence le rôle grandissant du téléphone portable.

 

Un appareil au cœur du quotidien, qui prend une place de plus en plus
importante dans nos vies. Et certains en profitent, en le mettant au centre
d’un dispositif de diffusion de l’information, et en l’occurrence, des
résultats des examens. Un communiqué reçu de la part de la société
tunisienne ST2i nous révèle que la boite «assure depuis 2007 la proclamation
des résultats des examens et concours nationaux du ministère de l’Éducation
et de la Formation». Le Bac, évidemment, avec sa première session et celle
du contrôle, pour les repêchés. Mais aussi les épreuves de la 9ème,
et de la 6ème de l’enseignement de base, le CAPES et même «d’autres concours
du même ministère». Tout ce qui est SMS tunisien ne saurait donc leur être
étranger.

 

Ironie de l’histoire, les sms sont aussi utilisés pour des jeux télévisés du
style «Dlilek mlek» et autres «Star Academy». Et c’est la même entreprise
tunisienne qui s’occupe de la gestion des votes par sms.

 

N’y voyons aucun lien. Même si les mauvaises langues se délient, chaleur
estivale oblige. Et elles ont tendance à déprécier nos jeunes bacheliers, et
leurs notes mirobolantes, assorties de taux de réussite qui atteignent des
sommets. Certains osent même se moquer : à quand le bac remporté dans un
concours par SMS ?

 

Cela boostera certainement nos télécoms, à défaut de rehausser le niveau
général de nos lauréats. Mais, c’est une autre histoire.