La BAD s’allie à Microsoft pour réduire le fossé digital en Afrique

La Banque africaine de développement a signé, le mardi 8 juillet 2008 à
Tunis, une entente de coopération avec la société Microsoft. S’agissant bien
d’une entente, M. Cheikh Mobido Diarra, président de Microsoft Africa, nous
a indiqué qu’aucun plan d’actions n’a été élaboré pour l’instant. “Il ne
s’agit pas d’un accord commercial. Nous ne sommes pas mis d’accord sur des
projets. Il s’agit plutôt de coordonner les expertises de l’un et de l’autre
par rapport à des actions déjà élaborées”, nous a-t-il précisé.

 

Ce partenariat aura pour vocation de toucher au secteur de l’éducation, des
technologies de l’information et de la communication, notamment. Mais plus
important encore, c’est la création des petites et moyennes entreprises. “La
BAD pourrait apporter à Microsoft une meilleure compréhension des besoins
des pays africains dans ce domaine et nous recommander des solutions”, a
souligné M. Diarra.

 

A ce niveau, la question de l’accessibilité aux TIC dans le continent
africain pose problème. On s’en souvient de cet objectif fort ambitieux
voulant que chaque enfant ait un ordinateur. Mais fallait-il trouver comment
le réaliser sur le continent africain. Microsoft se porte volontaire pour
concrétiser cette ambition. Il s’agirait même d’aider à la création de PME
africaines qui serviront à la fabrication d’ordinateurs à prix abordables,
et donc plus accessibles. Mais fallait-il encore résoudre le problème de
l’analphabétisme et du manque d’infrastructures (téléphoniques et
électriques) pour que les Africains profitent vraiment de cette technologie.

 

Selon M. Joseph. B Eichenberger, vice-président chargé des programmes
régionaux au sein du Groupe de la BAD, le challenge consistera à concilier
les expertises des deux instances pour établir une base pour des actions
communes futures. Espérons que l’entente de coopération se concrétisera
prochainement en un accord de partenariat avec un programme d’actions
tangibles.

 


M.O.