Global Information Technology Report 2008 : la Tunisie (35ème) se fait dépasser par Qatar (32ème)

35ème à l’échelle mondiale, n°1 à l’échelle de l’Afrique et
troisième dans le monde arabe, derrière les Emirats Arabes Unis (29ème)
et Qatar (32ème) au classement de l’Index d’Aptitude en matière
de TIC (Networked Readiness Index), élaboré par le Forum Economique Mondial
: la Tunisie a, a priori, de quoi, sinon pavoiser, du moins être satisfaite.

 

Sur le plan arabe, la Tunisie devance onze pays : Bahreïn (45ème),
la Jordanie (47ème), l’Arabie Saoudite (48ème), le
Koweït (52ème), Oman (53ème), l’Egypte (63ème),
le Maroc (74ème), l’Algérie (88ème), la Mauritanie (97ème),
la Libye (105ème) et la Syrie (110ème). Toutefois, si
notre pays maintient sa position au classement mondial, il recule d’une
position au profit de Qatar qui devient deuxième.

 

Six sur les quatorze pays arabes figurant à ce classement améliorent leurs
positions (Qatar de la 36ème à la 32ème, Bahreïn 50ème-45ème,
Jordanie 57ème-47ème, Koweït 54ème-52ème,
Egypte 77ème-63ème, et Maroc 76ème-74ème).
Les EAU, eux se maintiennent à la 29ème position, alors que la
Tunisie fait partie d’un groupe de trois pays qui reculent, avec l’Algérie
(de la 80ème à la 88ème place), et la Mauritanie (87ème-97ème).
L’Arabie Saoudite, Oman, la Libye et la Syrie, eux, font leur entrée pour la
première fois dans ce hit-parade.

 

Alors, la Tunisie stagne-t-elle? Cette impression se confirme surtout si
l’on se réfère au classement de la Tunisie dans le Global Information
Technology Report de l’année 2002-2003, le premier dans lequel elle
figurait.

 

En cette année-là, la Tunisie pointait à la 34ème position, ce
qui faisait d’elle le champion des TIC dans le monde arabe –devant la
Jordanie, le Maroc et l’Egypte, les seuls à faire partie avec elles de ce
classement- et en Afrique (où elle devançait et devance toujours l’Afrique
du Sud). Depuis, d’autres pays –appartenant pour la plupart à la région du
Golfe (EAU, Qatar, Bahreïn, Arabie Saoudite, Koweït et Oman- ont été
intégrés à classement et y progressent à pas de géants.

 

Dans le reste du monde arabe, l’évolution du secteur des TIC demeure plutôt
instable et incertaine. Ainsi, si la Tunisie a reculé d’une place en cinq
ans (de la 34ème à la 35ème), les trois autres pays
qui figuraient avec elle au classement du «Global Information Technology
Report » en 2002-2003 ont eux aussi régressé, mais plus fortement. La
Jordanie est passée de la 51ème (2002-2003) à la 57ème
place (2006-2007), l’Egypte est tombée de la 65ème à la 77ème,
alors que le Maroc a plongé de la 52ème à la 76ème.


M.M.