Situation de la femme arabe chef d’entreprise : II – l’accès au financement


Par Mohamed BOUAMOUD

II – L’accès au financement

 

La Jordanie

 

L’étude fait montre que 35,4% des femmes chefs d’entreprise jordaniennes ne
misent pas sur des sources de financement externes, cependant que 20,9 %
comptent sur leurs économies, leurs familles ou amis, et alors que 27%
misent sur les bénéfices dégagés par leurs entreprises. Par ailleurs, 14,2%
ont pu obtenir des crédits bancaires, et 9,2% des microcrédits. 18,9% de
celles ayant obtenu des crédits bancaires semblent l’avoir regretté attendu
les taux d’intérêts trop élevés d’après elles. Néanmoins, 44,1% ont dû
refuser des crédits d’une hauteur de 5 mille dollars, ce qui explique que la
majorité des entreprises sont plutôt des PME.

 

De façon générale, les femmes à la tête de PME misent beaucoup sur les
bénéfices de leurs entreprises qu’elles réinjectent dans leurs projets pour
un développement meilleur.

 

Les Emirats Arabes Unis

 

La plupart des femmes émiraties misent sur leurs propres économies ou celles
de leurs familles pour le financement de leurs projets. Plus exactement, 44%
comptent sur leurs économies, 39% sur les bénéfices de l’entreprise, et 19%
sur des crédits bancaires. Celles ayant obtenu des crédits se sont vu
consentir des enveloppes estimées entre 100 mille et 183 mille dollars.

 

La Tunisie

 

20,3% des femmes tunisiennes chefs d’entreprise ont déclaré n’avoir point
sollicité de financement extérieur en 2005, cependant que plus de 23% ont
recouru à des crédits bancaires, et que 25,9% ont réinjecté leurs bénéfices
pour le développement de leurs projets. 36% de celles ayant obtenu des
crédits bancaires ont déclaré que les taux d’intérêts sont trop élevés. Du
reste, 50,8% ne semblent pas avoir pu obtenir des crédits.

 

Royaume du Bahreïn

 

En 2005, 85,1% des femmes chefs d’entreprise du Bahreïn n’ont point recouru
à des sources de financement extérieures, misant plutôt sur les bénéfices
mêmes de leurs projets en vue de les réinvestir. L’étude précise que cela
est dû à trois facteurs : les femmes chefs d’entreprise au Bahreïn ne sont
même pas au courant des possibilités de crédits bancaires ; d’autres
hésitent beaucoup à le faire ; et d’autres encore s’empêchent de le faire en
raison de la mentalité peu favorable des banquiers envers de la femme chef
d’entreprise. 77% affirment n’avoir jamais obtenu de crédit bancaire, alors
que 38,6% comptent sérieusement le faire pour sauvegarder la situation
financière de leurs projets.

 

Le Liban

 

Seulement 17% des Libanaises détiennent des comptes bancaires ou des
crédits. 54% d’entre elles comptent sur les bénéfices de leurs entreprises
pour le financement de leurs activités. 28,4% comptent sur l’épargne, leurs
économies personnelles, la famille et les amis. 10% ont pu profiter de
crédits personnels. 16% déclarent exorbitants les taux d’intérêt bancaire.
Et plus de 35,8% d’entre elles n’ont jamais souhaité accéder à un
financement extérieur.

 

Lire aussi :


Situation de la femme arabe chef d’entreprise


III – L’accès aux nouvelles technologies


IV – Commerce international


V – Les recommandations