Tunisie-Coface : Croissance soutenue en 2007, grâce aux ménages, au BTP, au tourisme et aux services

Tunisie-Coface : Croissance soutenue en 2007, grâce aux ménages, au BTP, au
Tourisme et aux services

Selon le dernier rapport
de notation de la Coface, la croissance de la Tunisie est restée soutenue en
2007, portée par une consommation des ménages dynamique et la bonne tenue
des investissements dans les secteurs du BTP, du tourisme et des services
(back-office bancaire et financier, offshoring). L’activité en 2008 devrait
continuer à bénéficier de la diversification progressive du tissu productif,
et notamment de la montée en puissance des industries mécanique et
électrique qui compense graduellement la perte de compétitivité du secteur
textile. Ces perspectives positives, soutenues par une politique
industrielle volontariste des autorités et un environnement des affaires
performant, se traduit par un niveau satisfaisant de la solvabilité des
entreprises. L’indice Coface des incidents de paiement est ainsi orienté à
la baisse depuis trois ans.

 

Cette conjoncture
favorable facilite la gestion des finances publiques. Le déficit budgétaire
devrait ainsi demeurer inférieur à 3% du PIB en 2008, en dépit de la hausse
des subventions aux prix de l’essence. La balance commerciale pâtit, quant à
elle, de l’envolée des cours d’hydrocarbures et de la concurrence dans les
secteurs clés d’exportation, laquelle est appelée à s’intensifier avec
l’ouverture totale du marché tunisien aux produits européens à partir de
janvier 2008. Pour autant, le déficit courant reste contenu grâce au niveau
élevé des recettes du tourisme et des transferts privés. Dans ce contexte,
le besoin de financement, modéré, demeure largement couvert par les
investissements directs étrangers et le pays affiche un niveau de réserves
très confortable. Le niveau d’endettement, qui demeure élevé, poursuit ainsi
sa décrue.

 

Le pays jouit d’une forte
stabilité politique. Toutefois, le chômage massif des jeunes diplômés
nourrit un important sentiment de frustration. En dépit de l’engagement du
gouvernement à stimuler l’activité, le sous-emploi des jeunes qualifiés
devrait rester un problème majeur.
 

 

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La Tunisie notée
A4 «Pays sous surveillance avec
implication positive depuis septembre 2006»

Les perspectives
politiques et économiques peuvent être marquées par quelques fragilités. Une
relative volatilité de l’environnement des affaires est susceptible
d’affecter les comportements de paiement, la probabilité moyenne que cela
conduise à un défaut de paiement restant acceptable.

 

OPPORTUNITES DE MARCHE

 

Indicateurs  

TUNISIE

Moyenne régionale

Moyenne pays émergents

PNB/habitant [PPA
dollars]
8 490 7 746 5 983

PNB/habitant [dollars]

2 970 4 167 2 313
Indice
de développement humain
0,760  0,716 0,672
% du
revenu national détenu par les 10% les plus aisés
32 27 31

Pourcentage de la population urbaine  

65 59 44

Pourcentage des moins de 15 ans 

26 32 30
Nombre
d’ordinateurs pour 1 000 habitants
57 92 50

 

 

POINTS FORTS – POINTS FAIBLES

 

POINTS FORTS

• Le pays dispose d’atouts significatifs (proximité du marché européen,
vaste potentiel touristique, stabilité politique).

• La politique de diversification et d’ouverture économique valent au pays
le soutien politique et financier de la communauté internationale, et
facilite son accès aux marchés internationaux de capitaux.

• L’accord de partenariat avec l’Union européenne stimule une mise à niveau
progressive de l’industrie, des infrastructures et du secteur financier.

• L’accès à l’éducation et un système social développé favorise la réduction
des inégalités et l’émergence d’une classe moyenne dynamique.

 

POINTS FAIBLES

• Les ressources naturelles du pays sont modestes et le niveau de l’activité
reste tributaire de facteurs exogènes (demande européenne, aléas
climatiques).

• L’activité touristique reste exposée à la menace terroriste.

• L’ouverture croissante du pays et la fin de l’accord multifibres en 2005
imposent des efforts renouvelés pour diversifier et améliorer la
compétitivité de l’offre industrielle.

• Le secteur financier pâtit d’un niveau encore élevé de créances douteuses
(19% fin 2007).

• Le taux de chômage est élevé (14% de la population active). Il touche
principalement les jeunes (30% des 15-25 ans).

 

PRINCIPAUX INDICATEURS ECONOMIQUES

 

Mds $  2003 2004 2005 2006e 2007(e) 2008(p)
Croissance économique (%) 5,6 6,0 4,0 5,4 6,0 6,2
Inflation (%)   2,7 3,6 2,0 4,5 3,0 3,0
Solde public/PIB (%) -3,4 -2,6   -3,0 -2,8 -2,7 -2,6
Exportations 8,0  9,7 10,5 11,5 13,5 14,5
Importations   
10,3 12,1 12,5 14,0 16,3 17,7
Balance commerciale  -2,3 -2,4   -2,0 -2,5 -2,8 -3,2
Balance courante/PIB (%) -2,9 -1,9 1,1 -2,3 -2,5 -2,8
Dette extérieure/PIB (%) 83,7 81,2 75,0 70,0 67,0 63,0
SD/Export b&s (%)  11,0 14,5 13,8 17,3 12,5 11,3
Réserves en mois d’import.
2,7 3,0 3,2 4,5 4,7 4,7

 

(e) estimation (p) prévision

(Source : COFACE)

 

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A
propos de Coface

Coface, notée AA (perspective stable) par Fitch Ratings, AA (perspective
négative) par S&P, et Aa3 (perspective stable) par Moody’s, est filiale de
Natixis dont les fonds propres (tier 1) s’élèvent à fin juin 2007 à 11,6
milliards d’euros. Coface a pour mission de faciliter les échanges entre
toutes les entreprises partout dans le monde. Pour cela, Coface offre à ses
105 000 clients quatre outils pour externaliser en tout ou partie la
gestion, le financement et la protection de leur Poste clients :
l’assurance-crédit, l’information et la notation d’entreprise, la gestion de
créances et l’affacturage. Coface propose également, en France, la gestion
des garanties publiques à l’exportation pour le compte de l’Etat. Grâce à un
service de proximité de qualité et 6 000 collaborateurs répartis dans 64
pays d’implantation directe, plus de 45% des 500 plus grands groupes
mondiaux sont déjà clients de Coface.