Tourisme : Interrogations sur la rentabilité hôtelière


Par Maryam OMAR

Le ‘’regard externe’’ que pose Fitch
dans son dernier rapport sur le tourisme tunisien sur les performances de
notre industrie hôtelière est assez cru quand on met en facteur tous les
efforts faits, aussi bien par la tutelle que par les professionnels, pour
développer la destination Tunisie.

 

Pourtant, nous devons avoir le courage d’écouter cette agence quand elle
nous dit que le secteur est peu satisfaisant dans l’ensemble ; avec des
recettes par lit disponible de moins de 40 dollars à fin 2005 (de 80 à 110
dollars dans les pays analogues). Et la situation est encore plus délicate
dans les hôtels haut de gamme qui ont beaucoup souffert de l’image de
destination de masse qui est restée accolée à notre destination pour des
décennies. Les opérations de bradage pratiquées par certains ont encore
envenimé la situation.

 

Le problème, c’est que les bas niveaux de rentabilité rendent très
difficiles les investissements de maintenance, la distribution de dividendes
et le remboursement de la dette.

 

Par conséquent, de nombreux opérateurs hôteliers se trouvent difficilement
capables de se désendetter et ils doivent donc faire appel à leurs
actionnaires et leurs créanciers (rééchelonnement de dette) pour garder
pied. Et si l’on ajoute à cela la pression des tour-opérateurs (qui les
poussent invariablement à baisser les prix pour accroître les nuitées) on se
dit qu’il faudra beaucoup de courage pour inverser la tendance.