La contrainte CO2 déterminera plus le “pic pétrolier” que les réserves, estime GDF

 
 
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Plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique (Photo : Eunice Adorno)

[10/10/2007 10:10:10] PARIS (AFP) Le “pic pétrolier”, qui désigne le moment à partir duquel la production de pétrole dans le monde commencera à décroître, sera plus déterminé par “les contraintes” de réduction de carbone que par l’épuisement des réserves, a estimé mercredi un responsable de Gaz de France.

“In fine, la quantité de gaz et d’huiles sera plus déterminée par la contrainte carbone que par les réserves disponibles”, a jugé Didier Holleaux, directeur exploration production de GDF, lors d’une conférence à Paris sur les activités parapétrolières.

“La contrainte carbone aura un impact sur notre industrie. La question est de savoir quand”, a-t-il ajouté.

La “pic pétrolier” (“peak oil” en anglais) fait débat au sein de l’industrie pétrolière et parmi les experts du secteur.

La position de GDF est partagée par le rapport du Centre d’analyse stratégique, rédigé par Jean Syrota, sur les perspectives énergétiques pour la France et mis en ligne mardi.

A l’inverse, un directeur de Total, interrogé en marge de la même conférence, a estimé que réduire les émissions de carbone, qui favorisent le réchauffement du climat, “n’était pas une limitation à la production” de pétrole même si ce phénomène “doit être pris en compte”.

Total ne prévoit pas de “pic” pétrolier mais un “plateau de 100 à 110 millions de barils par jour”, qui sera atteint vers 2015-2020 et qui restera à ce niveau pendant plusieurs années, a ajouté Patrick Pouyanne, directeur stratégie croissance recherche en exploration-production du groupe pétrolier.

La réduction des émissions de carbone “sera intégrée dans le prix du brut. Notre objectif c’est d’arriver à traiter le CO2 à 50 dollars la tonne, ce qui a un impact de 5 à 10 dollars sur le baril de pétrole”, a-t-il précisé.

Claude Mandil, ancien directeur de l’Agence internationale de l’énergie, a indiqué lors de cette même conférence, qu’il ne “croyait pas beaucoup au +peak oil+ car on sous-estime gravement le progrès technique” pour découvrir d’autres réserves.

 10/10/2007 10:10:10 – © 2007 AFP