Devant le Medef, Sarkozy annonce vouloir aller “beaucoup plus loin” dans l’assouplissement des 35 heures

 
 
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Le président Nicolas Sarkozy au Palais de l’Elysée, le 30 août 2007 à Paris (Photo : Jacques Demarthon)

[30/08/2007 13:46:26] JOUY-EN-JOSAS (AFP) Nicolas Sarkozy a déclaré jeudi vouloir aller “beaucoup plus loin” dans l’assouplissement des 35 heures afin de “redonner des marges de manoeuvre plus importantes à la politique salariale”, devant l’université d’été du Medef, réunie à Jouy-en-Josas (Yvelines).

“Je veux engager avec les partenaires sociaux une discussion sur la possibilité de donner une plus grande place aux accords de branches et d’entreprises”, a ajouté le président de la République.

Nicolas Sarkozy a également souhaité “la rupture avec l’idéologie de la fin du travail, avec cette idée fausse que pour donner du travail à tout le monde, il faut partager le travail, avec cette politique de dévalorisation du travail qui depuis 30 ans s’efforce par tous les moyens d’empêcher les Français de travailler, qui démoralise et qui appauvrit les travailleurs de notre pays”.

“Si la France a moins de croissance que les autres, c’est qu’on travaille moins qu’ailleurs”, a de nouveau affirmé le chef de l’Etat, dans son discours sur la politique économique lançant la deuxième phase des réformes économiques.

Par ailleurs, le président de la République a souligné l’importance du “problème du pouvoir d’achat” en France.

“Expliquer qu’il n’y a pas de problème de pouvoir d’achat en France, c’est se moquer du monde”, a-t-il lancé, en s’en prenant aux indices du coût de la vie.

“Cette question du pouvoir d’achat, je veux qu’on la prenne au sérieux”, a-t-il ajouté.

Nicolas Sarkozy a aégalement affirmé que dire que “l’euro n’a pas fait monter les prix, c’est se moquer du monde”, estimant que les indices de prix n’ont “aucun rapport avec la réalité vécue par les ménages”.

“Je ne veux plus qu’on se moque des Français avec des indices des prix qui ne veulent rien dire, qui ne mesurent pas le coût de la vie, qui n’ont aucun rapport avec la réalité vécue par les ménages”, a-t-il déclaré.

“C’est la crédibilité de la parole de l’Etat qui est en jeu”, et “il ne peut pas y avoir de confiance s’il n’y a pas de vérité”, a-t-il dit.

Par ailleurs, le président de la République a déclaré qu’il ne renonçait pas à son objectif de ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.

Enfin, Nicolas Sarkozy a affirmé qu’il ne laisserait “personne édulcorer la rupture” qu’il a promise pendant sa campagne.

“Cette rupture je la crois nécessaire. Cette rupture je m’y suis engagé. Cette rupture les Français l’ont approuvée”, a déclaré le chef de l’Etat.

“Cette rupture je la ferai. Je ne laisserai personne y faire obstacle. Je ne laisserai personne l’édulcorer. Je ne laisserai personne la dénaturer”, a-t-il ajouté.

Martelant à de nombreuses reprises le mot “rupture”, M. Sarkozy a affirmé vouloir “la rupture avec le malthusianisme, avec le conservatisme, avec l’immobilisme, parce qu’il n’y a pas de révolution économique qui ne commence par une révolution dans les esprits”.

 30/08/2007 13:46:26 – © 2007 AFP