Grève à France Télécom : 25% de grévistes à la mi-journée

 
 
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Photo du logo de France Télécom (Photo : Damien Meyer)

[31/05/2007 11:11:54] PARIS (AFP) Quelque 25% des salariés de France Télécom étaient en grève jeudi à la mi-journée pour dénoncer le plan de 22.000 suppressions d’emplois prévu entre 2006 et 2009, ont indiqué la direction et les syndicats.

“A la mi-journée, on comptabilisait environ 25% de grévistes”, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’opérateur historique de téléphonie.

“Le mouvement est largement suivi, avec plus de 26% de grévistes à la mi-journée, ce qui laisse augurer une mobilisation importante du personnel”, a de son côté déclaré Pascal Courtin, du syndicat FO, au nom de l’intersyndicale CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGT, FO et Sud.

Les syndicats de France Télécom ont appelé les 108.000 salariés français du groupe à se mettre en grève ce jeudi pour dénoncer 22.000 suppressions d’emplois annoncées entre 2006 et 2009, et les “pressions” exercées, selon eux, pour inciter le personnel au départ.

Des rassemblements étaient prévus dans toute la France et le mouvement a reçu le soutien des syndicats du groupe présents dans d’autres pays (Pologne, Belgique, Suisse, Australie) et réunis au sein de l’Uni (Union network international).

A Paris, 200 à 300 manifestants se sont réunis devant le siège de l’entreprise, Place d’Alleray (XVe arrondissement), a constaté une journaliste de l’AFP. Une délégation du syndicat polonais Solidarnosc était présente.

A Bordeaux, 100 à 200 salariés se sont aussi rassemblés devant le siège de l’entreprise au centre-ville, pour dénoncer les “dépressions, suicides, stress” liées selon eux aux pressions de la direction.

France Télécom a annoncé en février 2006 une réduction d’effectifs de 22.000 personnes sur trois ans, accompagnée de 6.000 embauches d’ici 2008. En 2006, elle avait comptabilisé 10.300 départs, dont 5.400 en préretraites et 2.200 retraites.

Pour la direction, les départs se font “sans pression”, avec notamment des retraites, des retours vers la Fonction publique ou des créations d’entreprises.

Mais les syndicats dénoncent “des pressions énormes sur les personnels” et “des départs naturels, qui sont en fait des départs forcés”.

 31/05/2007 11:11:54 – © 2007 AFP