Airbus : le plan de restructuration dévoilé “début février”

 
 
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Le PDG d’Airbus Louis Gallois, le 4 décembre 2006 à Paris (Photo : Stéphane de Sakutin)

[03/01/2007 20:24:15] NANTES (AFP) Le président d’Airbus Louis Gallois a indiqué qu’il annoncerait “début février” les grandes lignes du plan de restructuration de l’avionneur européen, selon les syndicats des sites de Nantes et de Saint-Nazaire où M. Gallois s’est rendu mercredi.

Lors d’une rencontre avec les syndicats et les élus du personnel du site de Saint-Nazaire, M. Gallois n’a pas voulu donner de détails sur ce plan de restructuration, baptisé Power 8 et annoncé en octobre suite aux retards du programme A 380, indiquant simplement que ses grandes lignes seraient dévoilées officiellement “début février”, a déclaré à l’AFP Yvonnik Dreno, responsable de FO.

Ce plan de restructuration prévoit une vaste réorganisation de la production de l’avionneur européen, actuellement dispersée sur 16 sites en Europe, et des suppressions d’emplois, en vue de réduire les coûts de 2 milliards d’euros par an à l’horizon 2010.

Interrogé sur les rumeurs de possible cession d’établissement ou de site du groupe, “M. Gallois a dit que tout était en réflexion, et que rien n’était exclu”, selon M. Dreno qui s’est déclaré “mitigé” à l’issue de la rencontre.

Christian Brizais, secrétaire de la CFDT à l’usine nantaise d’Airbus, a indiqué de son coté à l’AFP que M. Gallois était resté tout aussi vague lors de son passage à Nantes mais qu’il avait néanmoins rassuré les salariés sur “la pérennité du site” dont il a loué la “grande expertise industrielle”.

Le site de Nantes (2.200 salariés) fabrique le caisson central de tous les Airbus à base notamment de matériaux composites, tandis que celui de Saint-Nazaire (2.400 salariés) est spécialisé dans la fabrication d’éléments de haute précision ou utilisant de nouveaux matériaux.

A Saint-Nazaire, selon FO, le président d’Airbus a insisté sur la nécessité de “rationaliser” les processus industriels et d’approfondir l’intégration européenne du groupe.

A Nantes, “Louis Gallois a dit qu’Airbus avait trois difficultés principales: l’A380, le dollar trop faible et l’avantage repris par Boeing”, a indiqué M. Brizais. Fin 2006, l’américain Boeing totalisait 904 commandes d’appareils commerciaux contre 694 pour Airbus.

Interrogé sur d’éventuels nouveaux retards de l’avion géant A380, “M. Gallois a simplement affirmé: +il faut livrer à l’heure, sinon Airbus est mal+”, a encore raconté M. Brizais qui a trouvé le président de l’avionneur européen “très ouvert à la discussion”.

M. Gallois devait se rendre en fin d’après-midi sur un troisième site d’Airbus, à Méault (Somme).

Les syndicats des sites de Nantes et Saint-Nazaire ainsi que tous les élus de la région se sont mobilisés, depuis l’annonce du plan de restructuration d’Airbus, contre toute cession ou fermeture de l’un de ces deux sites. La filière aéronautique représente, avec Airbus et ses sous-traitants, quelque 16.000 emplois en Pays de Loire.

 03/01/2007 20:24:15 – © 2007 AFP