Mondialisation : La bride sur le cou !

 
 

mondia071206.jpgChacun
connaît très bien la situation navrante des échanges intra-maghrébins… nous
n’allons pas en rajouter, là-dessus. Seulement, une question ne cesse pas de
tarauder notre imagination : Les entreprises maghrébines ont-elles vraiment
besoin de l’engagement franc de l’Etat pour réussir à nouer des partenariats
entre elles ? 

La réponse n’est pas évidente. Elle peut d’ailleurs se résumer à ce
paradoxe : Oui et… non ! 

Oui, parce qu’il faut que les législations relatives (de manière directe ou
indirecte) au monde des affaires soient un tant soit peu harmonisées, sinon
les choses pourraient se trouver très compliquées. Il y a aussi la dimension
fastidieuse des infrastructures des transports et cela coûte énormément cher
en temps et en argent. Nous pouvons également citer la qualité des services
de l’administration à l’adresse des entreprises car la dissonance d’un pays
à l’autre créerait sans le moindre doute un facteur inhibitif… 

Non, parce que nos chefs d’entreprise doivent enfin comprendre que les
choses ont radicalement changé depuis les vingt dernières années, alors que
la réalité incontournable de la mondialisation a donné une liberté de
mouvement sans précédent aux entreprises mais, en même temps, la
responsabilité de s’assumer. 

Ce n’est pas de l’ordre de l’impossible puisque, pour ne prendre que le seul
exemple des entreprises tunisiennes, certaines d’entre elles ont largement
démontré, surtout ces dernières années, qu’elles étaient capables de jouer
dans la cour des grands, des moyens et des petits à l’échelle
internationale. De celles qui ont fait des investissements énormes à l’autre
bout de la planète à celles qui exportent leurs logiciels par Internet en
passant par les expériences de moyenne envergure, les exemples de réussite à
gagner une place au soleil ne manquent pas même si l’on est encore loin de
forts pourcentages par rapport à la masse globale de nos entreprises. 

Et ce qui vaut pour l’international (c’est-à-dire l’indépendance, l’audace,
la créativité…) vaut évidemment pour le Maghreb.