Les routes de la mort et le civisme

 

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Il est
désolant, si ce n’est consternant, de constater à quel point, aussi bien les
pouvoirs publics, les médias et les individus refusent de voir la triste
réalité en face. Je m’inscris en faux par rapport aux causes que vous
rapportez aux accidents de la voie publique. Certes, tant que les voitures
existeront, les accidents seront là aussi.

Cependant, pour comprendre pourquoi nous battons un aussi triste record, il
suffit simplement de sortir dans la rue et d’observer. C’est trop facile, monsieur,
de faire porter la responsabilité aux routes étroites, les véhicules en
mauvais état, la police dépassée, etc. La réalité est tout autre, car donnez
des routes étroites et des mauvaises voitures aux Suédois, ça m’étonnerait
beaucoup qu’ils puissent atteindre nos taux de mortalité.

Il est tout aussi faux de penser que ces accidents sont dus à une minorité
de chauffards irresponsables. Certes, c’est plus confortable, ça nous
déculpabilise, ce sont les autres les fautifs … La véritable explication,
monsieur, c’est que nous sommes tous des chauffards, des gens irresponsables.

Posez-vous la question: si hier, vous avez respecté à la lettre, tous les
stops, feux rouges, limitation de vitesse, priorités… Je devine votre
réponse.

Cela dit, ce comportement irresponsable n’est malheureusement pas réservé à
la route. C’est quasiment une constante de la société. Quand on a
un défaut et que l’on veut corriger ce défaut, il faut d’abord en admettre
l’existence. Par conséquent, ce ne sont pas les campagnes de la prévention
des accidents de la route qui amèneront un résultat, ni la multiplication
des policiers, c’est l’Éducation et l’Instruction qui est à revoir.

 

Il
faudrait peut-être que l’éducation civique devienne la matière enseignée
avec le plus fort coefficient…

Sami Mezhoud



Réaction à l’article :
Les routes de la mort


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