Plan de relance de PSA Peugeot Citroën : moins de dépenses et plus de modèles

 
 
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Le PDG de PSA Peugeot Citroën Jean-Martin Folz répond aux questions des journalistes, le 08 juin 2006, alors que le Premier ministre Dominique de Villepin visite le site de l’usine Peugeot SA de Poissy (Photo : Pierre Verdy)

[27/09/2006 05:30:48] PARIS (AFP) PSA Peugeot Citroën a annoncé mardi un plan de relance prévoyant de nouvelles réductions de coûts, avec un gel des embauches en Europe de l’ouest mais pas de fermetures d’usines, de moindres investissements, davantage de nouveautés et de croissance hors d’Europe.

Face à une baisse des ventes en Europe et de la rentabilité, le groupe a “mis en place un plan d’actions pour accroître son efficacité”, avec “une série de mesures, d’application immédiate, portant notamment sur la maîtrise des coûts, l’efficacité de la recherche et développement, les priorités du plan produit et la recherche de nouveaux marchés”, selon un communiqué.

“Il s’agit d’un plan pour rebondir parce que nous traversons une période difficile pour les ventes”, a commenté un porte-parole.

Cette annonce intervient à deux jours de l’ouverture à la presse du Mondial de l’automobile à Paris, qui sera accessible au public du 30 septembre au 15 octobre, et trois semaines après l’annonce surprise du départ en retraite du PDG Jean-Martin Folz en 2007.

Au chapitre des économies quasi immédiates, PSA Peugeot Citroën vise “une économie de 125 millions d’euros” de frais généraux au second semestre 2006, qui comprend notamment “un gel des embauches” en Europe de l’ouest. “A l’international, où nos ventes croissent de plus de 10% tous les ans, il n’y a pas de gel des embauches”, a souligné un porte-parole.

Alors que ses usines est-européennes montent en puissance, le groupe, qui ferme progressivement son usine britannique de Ryton, compte poursuivre “l’ajustement des effectifs de production en France et en Espagne” avec moins d’intérim et de contrats temporaires et aucun remplacement des partants.

“En un an, l’effectif des sites européens du groupe aura ainsi diminué de 10.000 personnes,” dont 2.300 personnes environ à Ryton, a noté le groupe aux deux marques.

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Un passant marche le 22 septembre 2006 à Kuala Lumpur à côté d’une publicité du dernier modèle de Proton qui a récemment conclu une alliance avec PSA (Photo : Tengku Bahar)

L’objectif de PSA Peugeot Citroën est de ramener le taux d’utilisation des capacités des usines européennes au-dessus de 100% en 2007 et autour de 110% dans les trois ans. Pour 2006, ce taux devrait être “clairement inférieur à 100%”, après 102% l’année précédente, a précisé un porte-parole.

Par ailleurs, le constructeur veut réduire ses investissements annuels “à environ 2,5 milliards d’euros sur la période à venir” contre un objectif de 3 milliards au maximum jusqu’alors.

Il a ainsi renoncé à construire une seconde unité de production à Trnava en Slovaquie.

PSA souhaite aussi “une meilleure efficacité” de la recherche et développement, renouveler plus vite les modèles du coeur de sa gamme en Europe pour maintenir l’âge moyen à un niveau bas et élargir son offre de véhicules à six nouveaux segments de marchés d’ici 2009.

Il compte également accentuer son développement commercial et industriel hors d’Europe. Pour les produits, PSA veut continuer à élargir la gamme et à l’adapter aux attentes de la clientèle locale, ce qui comprend 11 lancements prévus en Chine entre 2006 et 2009 et six au Mercosur.

“La signature d’une lettre d’intention pour étudier une coopération avec Proton en Malaisie et la recherche d’une capacité de production locale en Russie vont permettre au groupe d’être présent sur de nouveaux marchés en croissance avec des investissements mesurés”, ajoute le groupe.

 27/09/2006 05:30:48 – © 2006 AFP