Moins de 60% de la population africaine ont accès aux services d’adduction d’eau

Par : Tallel
 
 

terre.jpgSelon la Banque africaine de développement (BAD), compte tenu du
retard considérable accusé par le continent africain en termes de niveau de
couverture en matière d’adduction d’eau, d’assainissement, d’irrigation et
d’énergie hydroélectrique, des efforts substantiels doivent être déployés
pour améliorer le financement de nouvelles infrastructures tout en
optimisant l’utilisation des infrastructures existantes.

Car, selon les estimations de la banque, moins de 60% de la population
totale en Afrique ont accès aux services améliorés d’adduction d’eau et
d’assainissement et quelque 210 millions de personnes en zone urbaine auront
besoin d’un accès aux services d’adduction d’eau. L’institution financière
ajoute que 211 millions de personnes auront besoin de services
d’assainissement pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le
développement (OMD) en 2015 et presque autant de personnes auront également
besoin d’un accès à ces services en milieu rural.

D’ailleurs, la banque rappelle l’atelier qu’elle avait organisé récemment à
Tunis sur le financement et le recouvrement des coûts dans le secteur de
l’eau en Afrique, et constate qu’en Afrique, les ressources financières font
cruellement défaut pour la mise en place d’infrastructures en matière
d’irrigation, de lutte contre les inondations, de production d’électricité
et d’approvisionnement en eau ; situation ayant pour conséquence la
sous-utilisation des ressources en eau, ce qui constitue une entrave aux
possibilités de développement économique.

Mais un chiffre : les coûts projetés pour la réalisation des objectifs de la
“Vision africaine de l’eau” et des OMD y afférents se montent à quelque 20
millions de dollars par an, estime la BAD, qui ajoute que les financements
actuels fournis par les organismes et les pays donateurs ne suffisent pas à
couvrir ces besoins. D’où l’impératif de mobiliser des fonds auprès d’autres
sources de financement pour réaliser les OMD.

Rappelons à ce sujet que la Facilité africaine de l’eau (FAE) – créée par le
Conseil des gouverneurs de la BAD lors de l’Assemblée annuelle à Kampala en
2004- est une initiative pilotée par le Conseil des ministres africains
chargés de l’eau (AMCOW), visant à mobiliser des ressources pour le
financement du développement des ressources en eau en Afrique. La BAD gère
la Facilité à la demande de AMCOW.


T.B.