Euronext : Chirac “privilégie la solution franco-allemande”

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Euronext: Chirac “privilégie
la solution franco-allemande”

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Le président Jacques
Chirac (g) et la chancelière allemande Angela Merkel, le 6 juin 2006
au château de Rheinsberg

Le président français Jacques Chirac a déclaré
mardi à Rheinsberg (est de l’Allemagne) qu’il privilégiait “la solution
franco-allemande” pour l’opérateur de Bourse européen Euronext, qui a signé
un accord de rapprochement avec la Bourse de New York (Nyse).

 

“Pour ma part, je ne vous cache pas que je
privilégie la solution franco-allemande pour des raisons de principe, et je
regretterais que cette solution ne soit pas définitivement adoptée”, a-t-il
dit à l’issue d’un entretien avec la chancelière allemande Angela Merkel
dans cette ville située au nord-ouest de Berlin.

 

Jeudi, le Nyse et la Bourse paneuropéenne
Euronext (Paris, Asmterdam, Bruxelles, Lisbonne) ont annoncé un accord sur
les termes de leur mariage, dont le principe avait été annoncé le 22 mai.
Euronext a repoussé les avances de l’opérateur de la Bourse de Francfort, la
Deutsche Börse.

 

M. Chirac a pourtant assuré que “la question
était encore à l’étude, la décision n’est pas prise, et même si nous avons
peu de moyens d’intervention, naturellement, je souhaite pour ma part qu’un
accord puisse être trouvé entre Francfort et Euronext”.

 

Cet accord devrait être “aussi équilibré que
possible” et permettre de “maintenir à Paris un minimum d’activité et
d’emploi”, a ajouté le président français.

 

“Euronext, ce n’est pas la France, ce sont
quatre Bourses qui sont ensemble, qui travaillent et qui décident ensemble”,
a lancé M. Chirac.

 

“Nous continuons de penser qu’en Europe il est
bon d’avoir de fortes entités économiques”, a plaidé pour sa part Angela
Merkel, reconnaissant cependant que cet accord était “une décision qui
relève purement de l’entreprise” et non des dirigeants politiques.

 

Le gouvernement allemand avait déjà regretté
vendredi le choix d’Euronext pour le Nyse aux dépens de la Deutsche Börse,
réaffirmant par la voix d’un porte-parole qu’un rapprochement entre les
Bourses européennes était “souhaitable”, et estimant que l’offre de
l’opérateur allemand était “extraordinairement attractive”.

 

L’absorption par la Bourse de New York (Nyse)
de la Bourse paneuropéenne Euronext (Paris, Asmterdam, Bruxelles, Lisbonne),
va donner naissance à un gigantesque marché transatlantique qui sera de très
loin la première Bourse mondiale.

 

Baptisé Nyse Euronext, le nouvel ensemble
pourrait être rejoint par la Bourse de Milan, avec qui Euronext a entamé des
négociations. En revanche, Euronext repousse les avances de la Bourse de
Francfort, qui reste à l’écart du mouvement de consolidation dans le
secteur.

 

© AFP 2006

Photo : Michael Urban