La croissance française accélère au 1e trimestre, mais en deçà des attentes

Par : Autres

 

La croissance française
accélère au 1e trimestre, mais en deçà des attentes

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Une femme fait ses
courses dans un supermarché

La croissance économique de la France a
accéléré à +0,5% au premier trimestre 2006, grâce au dynamisme de la
consommation des ménages et des exportations, mais elle reste inférieure aux
attentes, tandis que le chiffre 2005 a été révisé en baisse à +1,2%, selon
l’Insee vendredi.

 

Le PIB français a crû de +0,5% au premier
trimestre 2006, soit plus vite qu’au quatrième trimestre 2005. L’Insee a
d’ailleurs revu en baisse ce dernier chiffre, à +0,3% contre +0,4% annoncé
fin mars.

 

Le premier trimestre est donc inférieur aux
attentes de la Banque de France et à celles des économistes qui tablaient
respectivement sur une croissance de +0,7% et +0,6%.

 

L’Insee précise que les dépenses de
consommation des ménages sur la période ont accéléré à +0,9%, après +0,4% au
trimestre précédent, “contribuant ainsi pour 0,5 point à l’évolution du
PIB”.

 

Les exportations “accélèrent sensiblement” (+3%
après +1% au 4è trimestre), tandis que les importations ralentissent (+1,1%
contre +2,2%). Au total, “le solde extérieur se redresse donc et contribue
pour 0,5 point à l’évolution du PIB alors qu’il avait contribué négativement
à la croissance du 4è trimestre”, rappelle l’Insee.

 

Les stocks se réduisent et leur variation
contribue à hauteur de -0,7 point à l’évolution du PIB, selon le communiqué.

 

Le ministre des finances Thierry Breton devrait
commenter ces chiffres lors d’une conférence de presse prévue à partir de
10h00. Le gouvernement table sur une croissance économique 2006 comprise
entre 2 et 2,5%.

 

L’Insee indique par ailleurs avoir revu en
baisse son estimation pour l’ensemble de 2005 à +1,2%, contre +1,4% annoncés
fin mars, en dépit d’un “redémarrage de la croissance en milieu d’année”.
Celle-ci a été “nettement plus forte au second semestre qu’au premier”,
souligne l’Insee.

 

Pour 2005, le solde extérieur “continue de
freiner l’activité et les dépenses des administrations publiques décélèrent
nettement”. En revanche, “la consommation des ménages reste dynamique et
l’investissement accélère”, souligne l’Insee.

 

Le pouvoir d’achat du revenu disponible des
ménages “ralentit” et leur taux d’épargne a diminué de près d’un point,
souligne l’institut. Le déficit public s’est “réduit sous l’effet d’une
hausse des prélèvements obligatoire et d’un ralentissement des dépenses
publiques”.

 

Le PIB a progressé de 2,3% en 2004 et de 1,1%
en 2003, précise l’institut.

 

 

© AFP 2006

Photo : Philippe Merle