Gabès-Promotech : Le manque de fonds d’amorçage pénalise les activités de la pépinière

Par : Tallel
 

Gabès-Promotech

___________________________________

 

entreprise060306.jpgCréée en
avril 2003, la pépinière d’entreprises de Gabès ‘’Gabès-Promotech’’, bâtie
sur une superficie de 545 m2 au sein de l’Institut supérieur des Etudes
Technologiques de Gabès (ISET) se donne pour objectif d’aider à
l’implantation de projets innovants à plus-value technologique. Selon le
Directeur général de la pépinière –qui est aussi Directeur régional de l’API,
M. Ben Rhouma Ammar, Gabès-Promotech s’oriente de plus en plus vers un
accompagnement de proximité, ce qui est de nature à limiter les éventuels
échecs.

A cela, il faut ajouter l’encouragement à la synergie entre l’université et
l’environnement économique, la pérennisation des entreprises accompagnées,
la création des conditions d’essaimage de la production universitaire, la
contribution à l’animation de l’économie régionale, ainsi que
l’encouragement à l’émergence d’une nouvelle génération de créateurs
d’entreprises.

Il faut dire que,
en à peine trois ans, 32 projets ont déjà vu le jour grâce à
une intense campagne de sensibilisation (près de 1600 séances) et
l’encadrement soutenu :

 

-14
projets déjà réalisés,
– 4 en cours d’étude,
-et 14 dont le plan d’étude est en cours de réalisation.
 

Par
ailleurs, il faut souligner que le fonctionnement de la pépinière est assuré
par un Comité de Pilotage (chargée d’arrêter les grandes orientations de la
pépinière), un comité de sélection (chargé de se prononcer sur les dossiers
des promoteurs candidats à l’accompagnement et des entreprises souhaitant
être hébergées) et une direction de la pépinière (le démarrage de la
pépinière a été assuré par un directeur à mi-temps (directeur régional de l’API)
et deux cadres recrutés dans le cadre du programme 21/21.

Toutefois, la pépinière est confrontée à trois handicaps majeurs. D’abord,
Gabès-Promotech ne dispose pas d’un fonds d’amorçage destiné à aider les
premiers pas des jeunes entreprises. Car, il s’agit d’une étape extrêmement importante dans l’acte
même de la création d’entreprise. Certes, Gabès-Promotech évolue de façon
normale, mais le manque de fonds d’amorçage pénalise quelque peu le
développement de la pépinière, dont l’objectif ultime est de favoriser les
conditions de création d’entreprises, et donc de l’emploi. Un appel
indirect lancé par le Directeur de la pépinière à l’égard des pouvoirs
publics afin que ceux-ci ‘’oxygènent’’ ‘’sa’’ pépinière, qu’il défend avec
toute son énergie.

Ensuite, on signale un manque notable de valorisation ou d’adéquation des
produits universitaires (chercheurs, professeurs et autres études…),
autrement dit la transformation des études en projets d’entreprise.

Enfin, selon le DG de Gabès-Promotech, les pépinières n’ont pas,
aujourd’hui, de statut juridique en Tunisie.

Le succès et la viabilité des pépinières d’entreprises en Tunisie dépendent
de la résolution, au plus vite, de ces trois problèmes.


T.B.