Au pays de l’arabia felix

Au pays de l’arabia felix

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Par
Ibtissem

larbie-felix.jpgArrivée à
Doha où vais-je, Djeddah je connais, Le Caire est trop bruyant et tout le
monde connaît ces 2 pays grâce à la télé et aux Omra ; alors essayons une
contrée mystérieuse pour nous autres Africains du Nord, un pays dont l’histoire remonte à Noé où, semble-t-il,
l’arche a vu le premier rameau d’olivier au bec d’une colombe saine de toute
grippe aviaire.

Le Yémen donc, pour les Romains, ce fut l’Arabia Felix, et pour les Anglais
un second Croissant fertile, un pays chargé d’histoire où régna la reine de
Saba, et aussi un pays qui inventa le commerce et le transport du sel à
travers les contrées brûlantes du rob el khali. C’est aussi dans ce pays
qu’un berger découvrit incidemment le café en remarquant que ses moutons ne
dormaient plus après avoir brouté une herbe bien spécifique, il la fit
bouillir et là démarra l’histoire de ce breuvage mondialisé.

Ce pays a d’autres caractéristiques bien spécifiques, on remarque
partout les chaînes brunâtres des anciens volcans cernant des plaines
fertiles de cendres volcaniques, ce qui fait du pays, qui reçoit de 400 à
800 mm de pluie, un important pays agricole.

Dans ce pays, les maisons perchées sur des pitons rocheux avec des couleurs
ocre ont fière allure et le développement se fait sentir avec le pétrole
(20.000 barils/jour et une stabilité politique retrouvée).

Ce qui m’a étonné dans mes discussions avec les Yéménites à qui je
consacrerai un prochain papier, c’est leur connaissance parfaite de notre
pays et de toutes ses étapes de développement. S’ils ne saisissent pas le
contenu du Code du Statut Personnel et notamment dans sa composante
monogamie, ils s’intéressent au développement de l’enseignement, des
infrastructures et de toutes les composantes de son économie.

Un important responsable m’a même déclaré lors d’un débat à la Chambre des
députes -Majliss el choura-, que sur l’enseignement, les députés n’ont fait
référence qu’à l’expérience tunisienne dans ce domaine.

Et les discussions que l’on peut avoir avec les cadres se terminent toujours
par une prière IN CHAA ALLAH PALASTINE !

Mais ça c’est un autre débat.