Nouveaux mécanismes pour l’emploi

Par : Autres
 

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Le Fonds
National de l’Emploi ‘’FNE 21-21’’ vient de mettre en place de nouveaux
mécanismes pour stimuler le recrutement direct des jeunes diplômés, que nous
résumons de la manière suivante:

1- Le FNE prend en charge le recrutement des diplômés du supérieur, dans les
spécialités qui connaissent une difficulté d’intégration sur le marché de
l’emploi, et ce sur 3 ans, à raison de 75% du salaire octroyé soit 375
DT/mois pour la première année, 50% pour la 2ème année soit 250 DT/mois et
25% pour la 3ème année, soit 125 DT/mois. A condition d’être demandeur
d’emploi inscrit au bureau de l’emploi depuis 3 ans.

2- Les entreprises privées peuvent recruter un nombre illimité de diplômés
du supérieur dans le cadre de stage ou de formation à la vie
professionnelle.

3- Mesure permettant de former les jeunes diplômés du supérieur dans les
langues étrangères pendant 6 mois sanctionné par un examen effectué au sein
d’une université publique ou privée. A noter que l’étudiant bénéficie d’une
bourse de 150 DT/mois durant les 6 mois de formation et d’une couverture
sociale de CNSS et d’un abonnement universitaire de transport.

4- Formation des cadres dans le domaine du développement durable visant
l’acquisition des compétences professionnelles et techniques pour
l’élaboration d’études et programmes régionaux et locaux.

Ce programme sera réalisé avec les associations de développement, les
universités et la BTS, API et APIA.

La durée de cette formation théorique et pratique est de 12 mois avec un
stage de 4 mois au cours duquel le bénéficiaire prépare une étude technique
et économique sur les nouveaux gisements d’emploi et de création de projets
dans les régions.

Le candidat reçoit une bourse de 150 DT/mois et une autre bourse pour chaque
étude approuvée ; cette formation intéresse les filières des diplômés de
sociologie, géographie, ingéniorat rural, économie rurale, génie civil,
économie/gestion et droit.

5- Les municipalités dans les gouvernorats de l’intérieur et des zones
urbaines vont financer les activités des petites institutions éducatives
créées par les diplômés du supérieur.

Ces institutions offrent des cours particuliers aux élèves de l’enseignement
de base, du secondaire et des cours pour adultes. Les candidats doivent être
choisis parmi ceux qui ont suivi une formation dans le domaine de la gestion
des entreprises, via un contrat entre la municipalité ou le conseil régional
et le promoteur.

Le fonds 21-21 participe à hauteur de 75% la 1ère année, 50% la 2ème et 25%
la 3ème année, et au cours des 4ème et 5ème années, le conseil régional
soutient le promoteur à hauteur de 100%.

6- Création d’un programme spécifique de collecte et valorisation des
déchets, à travers la participation au financement de l’activité des petites
entreprises créées par les diplômés du supérieur.

7- Encourager des entreprises de services qui seront créées par les diplômés
du supérieur, chargées de gérer des structures publiques.

Cependant, les chefs d entreprise trouvent que ces mesures restent timides
et n’encouragent pas pleinement l’emplois, car le coût social demeurant
élevé, ils demandent 2 initiatives:

1- Etendre l’exonération de la CNSS à 5 ans au lieu de 3 ans actuellement.

2- Augmenter la participation de l’Etat au salaire du recruté pendant les 3
premières années.

Il s’agit certes de mesures douloureuses et coûteuses, mais en termes
d’emploi et surtout des cadres, les mécanismes d’encouragements doivent être
extrêmes si toutefois on désire baisser le taux de chômage qui se situe à un
niveau relativement élevé de 14% de la population active.

Dans tous les cas, le coût du chômage est beaucoup plus élevé que les
incitations à l’emploi.

 

 


T.B.