France – Finances publiques : L’Etat va dépenser… de l’argent qu’il n’a pas

Par : Autres
 

France – Finances publiques

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Par
Tallel
BAHOURY

 

La
solution ou du moins l’équation est simple. Voici comment cela va se passer.
Jusqu’à la fin de l’année, l’administration française dépensera chaque jour
790 millions d’euros, malheureusement, une somme d’argent qu’elle ne dispose
pas. En d’autres termes, l’Etat français va vivre à crédit, jusqu’à la fin
de l’année, soit 60 jours (au moins) à découvert. Un perpétuel
recommencement sommes-nous tentés de le dire, puisqu’en 2002, 2003 et 2004
c’était pareil.

Bien entendu, ce genre de nouvelle ne fait pas plaisir, mais il faut faire
avec, comme on dit. Les voix commencent à se lever contre cet état de fait,
en demandant à l’Etat de diminuer ses dépenses. Ainsi, le président de la
commission des finances du sénat, Jean Arthuis, expert-comptable de
formation demande à Thierry Breton, le ministre de l’Economie des Finances,
de baisser les dépenses. ‘’L’Etat français ne peut pas continuer à dépenser
plus qu’il ne gagne’’.

Ces 60 jours “à découvert” correspondent à 46,8 milliards d’euros. C’est
plus qu’en 2004, année où l’Etat avait vécu à crédit pendant 56 jours; mais
moins qu’en 2003 et en 2002 : respectivement 74 et 67 jours.

Que fera le gouvernement français, va-t-il s’inspirer des décisions
envisagées en Allemagne, à savoir une baisse des dépenses de 35 milliards
d’euros ? La décision sera difficile à prendre, d’autant plus qu’on ne peut
agir sur les rentrées fiscales au-delà d’un certain point –arme souvent
suicidaire lors des élections-, alors il va falloir agir sur les dépenses. A
moins de vouloir opter pour une augmentation de la dette publique française.

Justement, celle-ci représente actuellement 1 milliard et 100 millions
d’euros, soit 18.333 euros par citoyen sur la base d’une population de 60
millions d’habitants.

Heureusement il y a de l’optimisme pour 2006, ainsi que le prouve la
fourchette de croissance retenue par le gouvernement de M. De Villepin pour
le budget 2006 qui se situerait entre 2 et 2,5%.