Communication : MMC – DDB s’offre une «grosse pointure» belge

Par : Autres
 

Communication

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Par
Moncef
MAHROUG

 

ddb.jpgPour booster la compétence de son équipe, l’agence vient de confier les
rênes de Cérès Conseil, racheté il y a cinq ans, à une «senior» qui a dirigé
les agences de DDB à Bruxelles et à Moscou.

 


WMC : Le bilan de Cérès conseil, cinq ans après que vous l’ayez reprise ?

Rym Hachicha : «Il est très positif. Cinq ans, je suis toujours aussi
ravie d’avoir fait cette acquisition. Cela nous a donné une dimension
maghrébine. Nos clients aussi, grâce à des agences comme nous qui en ont un
pied dans chaque pays, ont aujourd’hui une vision maghrébine. Et ce qui est
formidable, nous sommes sur des territoires qui ont beaucoup de points
communs, mais aussi des différences.
Au niveau créativité, ces différences sont très agréables à vivre.

Ces territoires nécessitent aujourd’hui le lancement d’études du
comportement, usage et habitudes grâce auxquelles on réalise, au fait, que
les différences comportementales entre Alger et Tunis, Alger et Casa, sont
les mêmes qu’entre un consommateur de Béja et un autre de Gabès.

En Algérie, nous avons démarré en 1996 avec la levée du monopole sur la
publicité. Nous avons eu besoin de venir en Tunisie parce qu’il y a des
synergies à développer entre les deux pays.

La clientèle et le chiffre d’affaires de MMC-DDB Cérès Conseil ont-ils
progressé ?

La croissance est très bonne. Elle correspond de toute façon à celle de la
région. En effet, il ne faut pas oublier que le Maghreb a une belle
croissance. Derrière, nous avons une belle croissance égale à la moyenne de
celles des pays de la région.

Avez-vous ressenti, de ce fait, le besoin de renforcer les moyens de
l’agence ?

Tout à fait. L’agence a été complètement modernisée. Le réseau et toutes
les machines ont été changés. Ce qui est tout à fait normal. Nous
travaillons énormément avec des outils informatiques et des logiciels. Or,
cela va très vite dans ces domaines-là. Par exemple, nous travaillons
aujourd’hui sur des Mac G5 double processeurs; il y a cinq ans on ne
trouvait que des G3. Nous disposons également de deux studios photos
numériques.

Au niveau ressources humaines, certaines personnes se sont parfaitement
adaptées au changement et d’autres ne l’ont pas supporté. Ceux-ci sont
partis d’eux mêmes. L’équipe compte aujourd’hui 42 personnes, contre 32 il y
a cinq ans. En Algérie, le nombre est passé de 14 à 38. Donc, nous sommes
plus de 70 personnes entre les deux agences.

Quels types de clientèles vous avez dans les deux pays ?

Les configurations sont totalement différentes. En Tunisie, nous avons
comme gros client la grande distribution, en l’occurrence Géant et Monoprix.
Nous avons fait l’ouverture de tous les monoprix. Celle de Géant a été une
expérience inoubliable. Il y a un know-how particulier que nous avons acquis
au fur et à mesure des années grâce à Monoprix et nous l’avons développé
avec Géant. La grande distribution n’existe pas encore en Algérie.

En Tunisie, nous avions aussi comme clients la Société Générale, Danone, Mac
S.A. dans le domaine boursier.
Nous avons également une grande expérience dans les détergents. Nous avions
Heinkel sur l’Algérie et la Tunisie.

C’est vrai que la Tunisie reste un petit marché, mais ce que nous
développons en Tunisie va nous servir demain en Algérie, quand le marché
sera mûr. La Tunisie est un marché-test qui nous permet ensuite de mettre en
place des outils sur l’Algérie qui est un marché plus grand sur lequel nous
arrivons à mieux amortir nos coûts.

Qu’est-ce que vous faites en Libye ?

Nous suivons juste nos clients tunisiens et algériens qui opèrent sur ce
pays. C’est une communication très légère sur les produits de grande
consommation. Le marché est vraiment tout petit.

Vos objectifs et projets ?

Nos projets en Tunisie consistent à développer des métiers de la
communication qui n’y existent pas encore. Tout ce qui est hors média n’est
pas encore tout à fait au point.

Est-ce que vous trouvez en Tunisie les ressources humaines qui répondent
à vos besoins ?

Nous avons de bonnes compétences «junior», mais pas encore de «seniors».
Nous n’avons pas quelqu’un ayant vingt ans d’expérience dans la
communication, parce que nous n’avons pas vingt ans de communication
derrière nous. C’est pour cela que nous avons confié en août dernier la
direction générale à une dame qui a vingt ans d’expérience –elle a notamment
dirigé une agence DDB à Bruxelles, à Moscou. C’est une senior qui a une
grande longueur d’avance sur nous tous et qui aide à élever le niveau.