Intégration : Le dilemme maghrébin

Par : Autres
 

Intégration

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Par
Maryam
OMAR

 

 

A part
les Maghrébins, tout le monde semble absolument convaincu qu’il n’est pas de
réelles perspectives économiques au Maghreb en dehors de l’intégration. Le
dernier en date à le souligner avec insistance n’est autre que le DG du
prestigieux Fonds monétaire international.

C’est en marge des Assemblées annuelles des institutions de Bretton Woods
(Banque mondiale et FMI) que M. Rodrigo de Rato a reçu M. Taoufik Baccar, le
gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, pour évoquer les questions
centrales liées au projet de facilitation du commerce intermaghrébin.

Et là, les propos du DG du FMI ne laissent aucune incertitude quant aux
convictions de son institution, puisqu’il a renouvelé, encore une fois, son
‘’attachement’’ au développement des échanges pour une meilleure intégration
économique et commerciale ; le but étant nommément d’assurer une croissance
plus importante dans la région. Il a même souligné qu’il fallait rapidement
passer aux aspects pratiques qui sont susceptibles d’aboutir à de réels
progrès.

Le DG du FMI n’est ni le premier ni le dernier haut dignitaire à encourager
les Maghrébins à oser leur propre intégration économique. Depuis plusieurs
années, beaucoup de personnalités du même calibre ont affirmé encore et
encore cette nécessité dans leurs approches. Spécialement du côté européen,
cet appel est pratiquement devenu une litanie où l’argument central tournait
autour de l’exiguïté des marchés maghrébins pris à part.

En vérité, nous sommes de l’avis de M. De Rato, même si nous rappelons que
la Tunisie a toujours été l’élément le plus actif dans la poursuite de la
construction de l’UMA. Si l’on ne considérait d’ailleurs que l’argument de
la taille critique, l’impératif resterait parfaitement inchangé. Certes,
parmi nos chefs d’entreprise, quelques uns s’investissent de plus en plus
dans certains aspects de ces marchés de proximité mais nous sommes devant un
dilemme : il faut que chacun mette la main à la pâte dans les cinq pays
maghrébins.