Quatrième forum de l’AGOA : Une passerelle commerciale entre l’Amérique et l’Afrique

Par : Autres

Quatrième forum de l’AGOA

Une passerelle commerciale entre l’Amérique et l’Afrique

 

Du 18 au 20
juillet se tiendra à Dakar
(Sénégal) le 4ème Forum de la coopération
économique et commerciale États-Unis-Afrique, ou Forum de l’AGOA
(loi sur la
croissance et les possibilités économiques en Afrique).


Qualifié de symbole concret de la détermination américaine à soutenir des
mesures génératrices de croissance et de développement durable, en
partenariat avec les peuples africains, l’AGOA est à même de susciter la
croissance économique et combattre la pauvreté. Aujourd’hui, grâce au
traitement préférentiel qu’elle instaure, 98% des produits d’Afrique sont
admis aux États-Unis en franchise de droits de douane. Du coup, les
importations américaines de produits subsahariens profitant des avantages de
l’AGOA ont augmenté de 88% entre 2003 et 2004, avec une valeur de près de
26,6 milliards de dollars. Les importations non pétrolières, notamment
automobiles et produits agricoles, ont atteint la somme de 3,5 milliards de
dollars, soit une augmentation de 22% durant la même période.


Les experts du commerce international estiment que les pays africains
pourraient tirer davantage parti de nouvelles possibilités
économiques et commerciales s’ils réduisaient les droits de douane à
l’intérieur de la région, s’ils y amélioraient le climat commercial et y
accéléraient la coopération.


Avec la création du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique
(NEPAD) et le Plan stratégique de l’Union africaine, la coopération
commerciale inter africaine est possible, à condition que les Etats du
continent s’engagent à instaurer une saine gestion des affaires économiques,
à ouvrir leur économie et à promouvoir les investissements. Mais pour
l’heure, on reste sur des promesses en faveur du développement durable, de
la transparence, des institutions démocratiques et un cadre juridique et
réglementaire propre à soutenir l’entreprise privée et l’innovation. Car, il
ne suffit pas de décréter ces mots, mais de prendre des mesures qui les
traduisent en faits vécus.


On pourra noter que certains pays africains ont pris des mesures importantes
en vue d’accélérer encore davantage la croissance économique en réduisant le
coût et le risque de l’entreprise et en créant des structures juridiques et
financières qui appuient un environnement stable, promoteur de la création
d’emplois et d’un secteur privé dynamique. Le Botswana et l’Afrique du Sud
figurent parmi les meilleurs 25% de 145 États classés par la Banque mondiale
dans un rapport intitulé «La pratique des affaires en 2005».


70% des flux financiers du G7 à destination
des PED


Par ailleurs, et selon des statistiques publiées par le Fonds monétaire
international (FMI), la croissance réelle du PIB en Afrique subsaharienne a
atteint un chiffre inégalé depuis 8 ans, puisqu’il s’établit à 5%, tandis
que l’inflation moyenne est tombée à son taux le plus bas en 25 ans.


Les États-Unis sont la première source mondiale aussi bien d’aide publique
au développement que de flux financiers privés (importations,
investissements directs, renvoi de fonds) à destination du monde en
développement, avec une contribution, actuellement, de 70% des flux
financiers du G7 à destination des pays en développement. Quant à l’aide
publique au développement américaine à destination du continent africain,
elle a triplé depuis 2000 pour se situer à 3,2 milliards de dollars en 2004,
avec la promesse de faire davantage à l’avenir.


Rappelons que le 7 juin dernier, le président Bush avait annoncé un
supplément de 674 millions de dollars pour répondre à des urgences
humanitaires en Afrique, dont 414 millions de dollars destinés à éviter une
famine dans la Corne de l’Afrique. «L’aide aux êtres humains qui souffrent
et la prévention de la mort insensée de millions d’Africains constituent un
engagement central de la politique étrangère de mon gouvernement», avait
indiqué le président américain. Avant d’ajouter : «Nous faisons des progrès
historiques en vue d’aider les pays les plus pauvres d’Afrique à prendre un
nouveau départ et à construire un avenir de possibilités et de prospérité
accrues».


15 milliards de dollars sur cinq ans


Malgré les critiques formulées à l’égards des industries pharmaceutiques
américaines, l’Afrique est l’un des principaux bénéficiaires du Plan
d’urgence de lutte contre le sida, établi par le président Bush sur cinq ans
à hauteur de 15 milliards de dollars. En 2004, les pays africains ont reçu
quelque 780 millions de dollars au titre de la prévention, du traitement et
des soins relatifs au VIH/sida, et le nombre des Africains bénéficiant d’un
traitement anti-rétroviral vital s’en est trouvé triplé. Pour l’année
budgétaire 2005, l’aide du gouvernement des États-Unis atteindra près de 1,1
milliard de dollars au titre de la lutte contre le sida. Sans oublier
d’autres fonds américains consacrés à d’autres maladies, notamment la
poliomyélite, la tuberculose et le paludisme.


Enfin, les pays du G7, y compris les Etats-Unis, ont récemment consenti de
réduire de 40 milliards de dollars la dette publique multilatérale de 18
pays pauvres très endettés (PPTE), dont 14 se situent en Afrique, dont
l’objectif vise entre autres à libérer des ressources de l’État pour des
investissements en éducation, en santé et dans le développement du secteur
privé.

 


Tallel Bahoury

 

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– 06 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter