Sites hôteliers : …ils brillent par leur absence !

Par : Autres

Sites hôteliers

…ils brillent par leur absence !

Par
Maryam OMAR

 

Selon les
dernières statistiques publiées par l’Association française pour le commerce
et les services en ligne, le tiers de tous les Français qui ont fait des
voyages en 2004 ont conclu leur réservation par Internet. Et ce qui est vrai
pour les Français l’est également pour tous les Occidentaux pour lesquels le
Web est devenu un réel « outil de vie ». Un potentiel que beaucoup d’hôtels
tunisiens semblent étrangement ignorer.

Un paradoxe étonnant sévit dans l’hôtellerie tunisienne : la dualité entre
l’adoption sans réserve de l’informatique et le quasi désintéressement des
opportunités que peut générer l’Internet. Car si vous prenez au hasard l’une
des 800 unités de catégorie touristique qui sont opérationnelles en Tunisie,
vous constaterez à tous les coups qu’elle dispose au moins d’un système
d’information de base. La comptabilité, la gestion des chambres, le
personnel, le parc roulant, les partenaires, les fournisseurs… sont entrés
dans l’ère informatique depuis des années à un point tel que c’est devenu
une tradition dans le meilleur sens du terme. D’ailleurs, vous verrez des
ordinateurs partout où vous allez dans l’un de nos hôtels : réception,
bureaux de l’administration, restaurant…

Ce déploiement de machines est évidemment connecté à un réseau interne pour
permettre l’exploitation des applications de récapitulation des activités
mais, à part certains hôtels, la connexion active à l’Internet est de
l’ordre du vœu pieux. De plus, il faut malheureusement retrancher un gros
pourcentage de ceux qui possèdent leur site Web pour trouver enfin les rares
unités hôtelières qui font du commerce électronique ; c’est-à-dire celles
qui peuvent nouer des contrats de séjour via Internet. Pourtant, qui sait
quelle clientèle supplémentaire pourrait engranger cette pratique puisqu’il
faut que nos hôtels se rendent à cette évidence que nous sommes pratiquement
arrivés à saturation à propos des méthodes classiques de réservation et, que
pour atteindre des populations de plus en plus connectées, nous ne pouvons
pas nous permettre de refuser d’être connectés. Cela tombe sous le sens.

A la décharge des hôteliers, il faudrait dire qu’en matière de commerce
électronique, les autres secteurs économiques ne sont pas plus convaincus ni
plus connectés.

 

16- 031 – 2005 ::
07:00

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