Technologies de l’information : Le syndrome de Singapour

Par : Autres

Technologies de l’information

Le syndrome de Singapour

Par
Maryam OMAR

 

Neuf points
méritent toute notre attention, dans le quatrième rapport de Davos qui
vient juste d’être rendu public sous le titre “Efficiency in an Increasingly
Connected World”, The Global Information Technology Report 2004-2005. Des
points qui peuvent aider nos chefs d’entreprises à toucher du doigt la
réalité des technologies de l’information qui rend tout possible le meilleur
mais, également, le pire.

– Pour la première fois, Singapour prend la tête du classement des 104 pays
indexés par le rapport grâce à ses performances, à la capacité
des individus et du gouvernement à exploiter le potentiel des TIC ainsi qu’à
la qualité de son système d’enseignement.


– Les Etats-Unis se retrouvent à la 5ème place après s’être situés trois années
de suite au top du classement mais ce n’est pas tant à cause d’une
improbable érosion de ses performances qu’à une émergence de nouveaux
acteurs encore plus talentueux.


– Les pays scandinaves gardent leur palmarès impressionnant avec l’Islande,
la Finlande, le Danemark et la Suède à la seconde, 3ème, 4ème et 6ème places
et la Norvège à la 13ème place. Dans ces pays, le gouvernement et les
entreprises ainsi que les ménages sont des utilisateurs enthousiastes des
nouvelles technologies et l’innovation technologique y est pratiquement
devenue une tradition.


– L’Asie et le Pacifique brillent avec Singapour à la première place ,
Hong-Kong et le Japon à la 10ème place et une foule de pays qui se situent
de la 11ème à la 51ème place (Australie, Taiwan, Nouvelle Zélande, Corée du
Sud, Malaisie, Inde et Chine).


– L’Estonie, nouvel arrivant au sein de l’Union Européenne, ouvre le
classement des pays de l’Europe de l’Est. Elle se situe à la 25ème place;
une position symbolique pour l’UE.


– Le Chili se démarque par rapport à l’Amérique Latine avec une 35ème place ;
suivi du Brésil (46ème), du Mexique et de l’Argentine.


– La Tunisie (31ème) et l’Afrique du Sud (34ème) renforcent leur position
dominante parmi les 23 pays africains intégrés au classement.


Les comparaisons du rapport confirment que la faille numérique est en
train de se contracter entre les pays les plus développés et les moins
développés.

Dans ce classement, au moins deux pays doivent attirer l’attention des
patrons tunisiens du secteur. D’abord l’Estonie qui a un accès direct à
notre principal marché à l’exportation et qui est donc un concurrent direct. Mais, surtout, Singapour qui a donné la preuve que l’on
peut prendre le train en marche car son expérience est assez récente, et que
dans tous les cas, elle n’a rien à voir avec celle des pays où le processus
historique a fait des TIC une réelle tradition. Mais, ce pays est devenu un
pays constructeur et c’est en cela qu’il est exemplaire.
 


12- 01 – 2005 ::
07:00

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