Critères professionnels : Une autre garantie pour le consommateur

Critères professionnels
Une
autre garantie pour le consommateur

 

Et voilà ! il
n’est plus tout seul. Car, en la personne de la doctoresse en droit Leila
Chikhaoui, l’incontournable Lassaâd Dhaouadi, président de la Chambre
nationale des Conseils fiscaux (UTICA), vient de gagner à sa cause (à l’une
de ses causes, allions-nous dire) un allié de poids.


Lui, il les appelle les «hors la loi» et elle les appelle les «charlatans». A
eux deux à présent, ils les attaquent ouvertement pour donner une cohérence
moderne aux professions, particulièrement dans le secteur des services
qu’ils décrivent, peu ou prou, ouvert à tout vent.


Dans son tout dernier appel à l’ordre à la faveur de la Journée d’étude du
14 décembre 2004 sur le secteur des services, M. Dhaouadi a encore une fois
appelé à la «…mise en place d’un guide pour les professions qui sera mis à
la disposition des consommateurs, et ce, dans le but de mettre fin aux abus
pratiqués de façon flagrante par les hors la loi.» Il a également affirmé
l’urgence de s’assurer que les diplômes ouvrant droit à l’exercice d’une
profession garantissent la spécialisation et la haute qualification,
incitant à un effort particulier dans le sens de la sensibilisation et de la
protection du consommateur.


Quant à la doctoresse Chikhaoui, elle a profité, la même journée, de la
présentation de son étude sur le cadre juridique et institutionnel du
secteur des services en Tunisie pour dénoncer le fait que «…l’absence de
critères objectifs d’accès à une profession (et, ultérieurement, d’exercice
de ladite activité) est source d’insécurité pour les consommateurs car cela
ne garantit pas la qualité des prestations”. La doctoresse regrette également
que les professionnels sérieux se trouvent pénalisés par les éventuels abus
de certains charlatans qui peuvent profiter d’une situation d’absence ou
d’insuffisance de réglementation pour exercer à leur égard une concurrence
déloyale et dévaloriser l’ensemble d’une profession.


Pour M. Dhaouadi comme pour Dr Chikhaoui, ce sont essentiellement les
consommateurs qui subissent ce défaut de structuration. Un dossier qui est à
l’ordre du jour depuis des années en Tunisie et s’il faut convenir qu’il
s’agit sans aucun doute d’un long travail de patience, il est tout aussi
clair qu’une action rapide doit être diligentée pour défendre les droits de
ceux qui sont les premiers à être au centre des préoccupation de notre pays
: les Tunisiens.



Maryam OMAR

 

16- 12 – 2004 ::
08:00

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