La séance plénière commune des deux chambres parlementaires a repris ses travaux, jeudi matin, au Palais du Bardo, avec l’examen des projets du budget de l’État et de la loi de finances pour l’année 2026, en présence d’un certain nombre de membres du gouvernement.
Certains députés ont estimé, au cours des débats, que les chiffres avancés dans la déclaration du gouvernement concernant les projets de budget de l’État et de la loi de finances pour 2026 “restent que de simples slogans tant que l’investissement est absent des orientations budgétaires”.
Ils ont fait remarquer que les discussions sur la réforme de la loi sur les changes, de la loi sur l’aménagement du territoire et d’un certain nombre de lois relatives à l’investissement ne resteront que des espoirs tant que les mesures de soutien à l’économie convenues dans le cadre du budget 2025 n’auront pas été mises en Å“uvre.
D’autres députés ont axé une partie des débats sur la situation des agriculteurs, soulignant la nécessité de les placer au cÅ“ur des politiques économiques du gouvernement.
Ils ont notamment rappelé que les petits agriculteurs n’ont pas encore bénéficié des crédits qui leur avaient été alloués dans le dernier budget, évoquant la question des exportations d’huile d’olive « qui occupait les premières places au niveau mondial et qui connaît aujourd’hui un déclin en raison du manque d’intérêt accordé à ce secteur agricole vital ».
Ils ont, dans ce contexte, demandé d’accorder une plus grande attention au secteur de l’huile d’olive, à travers la modernisation des machines et l’accord de facilités et de prêts aux producteurs.
S’agissant de la situation sociale, des députés ont déclaré que “le citoyen n’a pas constaté dans son quotidien une amélioration des indicateurs économiques et n’a vu aucun impact positif sur son pouvoir d’achat”.
Les députés se sont également interrogés sur la manière dont le développement pouvait être réalisé dans les régions de l’intérieur alors que la part du budget qui leur était allouée ne dépassait pas 29,9 %.
D’autres élus ont critiqué la déclaration du gouvernement et se sont interrogés sur la faisabilité d’un taux de croissance de 3,3 % alors que plus de 90 % du budget provient des recettes fiscales, soulignant que le développement nécessite une relance économique globale.


