Le projet Green Forward Industrie (GFI) financé par l’UE, a été lancé en Tunisie, par l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel, en collaboration avec l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), le ministère de l’Industrie, de l’Énergie et des Mines, et le ministère de l’Environnement, a annoncé jeudi, l’ONUDI.

L’événement GFI tenu le 22 octobre, “marque une étape décisive dans la transformation industrielle verte de la Tunisie en présentant aux parties prenantes les objectifs du projet : démontrer des modèles commerciaux innovants, économes en ressources et circulaires au sein des PME des secteurs de l’automobile, de l’électricité et de l’électronique, des industries vitales pour l’économie d’exportation de la Tunisie”, selon l’organisation onusienne.

« Dans le secteur industriel, l’économie circulaire n’est pas seulement une option, c’est une opportunité et une nécessité. Elle repose sur un principe simple mais puissant : réduire, recycler et valoriser. En outre, les constructeurs automobiles recyclent intégralement leurs véhicules en fin de vie. Je rappelle que le secteur automobile en Tunisie compte 300 entreprises qui assurent 120 000 emplois. Ce secteur contribue au PIB à hauteur de 6 %, avec 3 milliards de dinars d’exportations », a déclaré à cette occasion, la Cheffe de cabinet du ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, Afef Chachi Tayari.

Dans le cadre de ce dialogue, un exercice de cartographie sectorielle a été lancé afin d’identifier les chaînes de valeur présentant le plus grand potentiel de circularité. Menée par “Beyond Solutions”, cette cartographie éclairera la sélection de projets pilotes qui seront mis en œuvre début 2026, présentant des modèles commerciaux circulaires qui favorisent la création d’emplois verts et la compétitivité internationale.

Le Représentant de l’ONUDI en Tunisie, Lassaad Ben Hassine a indiqué qu’en «s’appuyant sur les progrès réalisés dans le cadre du programme SwitchMed, le projet Green Forward Industrie tire parti de l’expertise technique de l’ONUDI pemplour aider les PME tunisiennes à adopter des modèles commerciaux circulaires, à débloquer de nouvelles opportunités d’exportation et à renforcer leur position dans les chaînes de valeur mondiales».

Le projet GFI s’inscrit dans le cadre plus large de l’Initiative Green Forward, un effort régional financé par l’Union européenne et mis en œuvre en Égypte, en Algérie, en Jordanie, au Liban, en Libye, au Maroc, en Palestine et en

Tunisie. Il soutient l’adoption de pratiques d’économie circulaire à travers des réformes politiques, le renforcement des capacités institutionnelles et une assistance technique au niveau des PME.

« Avec Green Forward Industrie, nous franchissons une nouvelle étape de notre partenariat stratégique avec la Tunisie. L’Union européenne est fière de soutenir l’adoption de modèles d’économie circulaire dans un secteur aussi clé que l’automobile, dont 80 % des exportations sont destinées au marché de l’UE. Cette initiative vise non seulement à réduire l’empreinte environnementale de l’industrie, mais aussi à renforcer sa compétitivité et donc à créer des emplois verts pour les jeunes et les femmes», a souligné l’Ambassadeur de l’UE en Tunisie, Giuseppe Perrone.

« Le projet Green Forward Industrie arrive à un moment décisif. Il s’agit non seulement d’une réponse aux enjeux environnementaux, mais aussi d’un levier de croissance, d’emploi et d’attractivité pour notre économie. Au nom du patronat tunisien, je réaffirme notre entière disponibilité à soutenir cette initiative, à mobiliser nos entreprises et à travailler la main dans la main avec nos partenaires nationaux et internationaux pour que la Tunisie devienne un modèle d’économie circulaire dans la région», a affirmé le membre du bureau exécutif de l’UTICA, Slim GHORBEL.

De 2024 à 2028, le projet Green Forward Industrie mettra en œuvre deux composantes principales, à savoir “démontrer des modèles commerciaux circulaires et améliorer l’accès des PME au financement ” et “promouvoir le partage des connaissances sur l’efficacité des ressources et l’économie circulaire”.