Le film « 13 Round » (13e Round) de Mohamed-Ali Nahdi, une fiction autour de la résilience et des luttes modernes, a été sélectionné dans la section compétitive “Critics’ Picks” (Choix de la critique) de la 29e édition du Festival Black Nights de Tallinn (PÖFF), en Estonie, l’un des plus importants rendez-vous cinématographiques d’Europe du Nord.
Après son premier film Moez : le bout du tunnel (2022), un Drame social et politique qui explore l’univers de milieux défavorisés, Nahdi est de retour avec une fiction qui relate l’histoire d’un ex-boxeur Kamel, sa femme et leur fils diagnostiqué d’une tumeur.
Cette nouvelle coproduction internationale (2025) regroupant la Tunisie, Chypre, le Qatar et l’Arabie saoudite, est soutenue par le Centre national du cinéma et de l’image (CNCI).
Prévu du 7 au 23 novembre 2025 dans la Capitale estonienne, Tallinn, le PÖFF a annoncé, mardi, le programme de ses compétitions “Critics’ Picks” et “Rebels With a Cause” (Rebelles avec une cause).
La quatrième édition de “Critics’ Picks ” propose 10 oeuvres en premières mondiales : A Summer Tale de Matías Szulanski (Argentine), China Sea de Jurgis Matulevičius (Lituanie, Taiwan, Pologne, République Tchèque), Invisibles de Junna Chif (Canada), Mo Papa de Eeva Mägi (Estonie), Nino in Paradise de Laurent Micheli (Belgique, France), Oh, What Happy Days de Homayoun Ghanizadeh (Iran, Etats-Unis, France, Canada), Round 13 de Mohamed-Ali Nahdi (Tunisie, Chypre, Qatar, Arabie saoudite), Street Wanderers de Juan Martin Hsu (Argentine, Pérou), That Burning House de Yin-Chuan Tsai (Taiwan) et The Silent Virgin de Xavi Sala (Mexique).
Les lauréats de la compétition “Critics’ Picks”, composée de dix films, seront désignés par le réalisateur Bhoutanais Dechen Roder, le journaliste de cinéma allemand Thomas Schultze et le producteur français Jean-Baptiste Babin.
La sélection des compétitions Critics’ Picks et Rebels With a Cause sont deux programmes qui célébrent “le cinéma audacieux et la narration intrépide”, peut-on lire dans le communiqué du festival.
Nikolaj Nikitin, directeur du programme Critics’ Picks, décrit le line-up de cette année comme “aussi diversifié que ses tampons de passeport — de l’Iran au Pérou, du Canada à la Tunisie, du Mexique à Taiwan, de la France à la Lituanie et de l’Estonie aussi.”
«Round 13 » (1h50) est réalisé par Mohamed Ali Nahdi et écrit par Sophia Haoues. Helmi Dridi (Kamel) et Afef Ben Mahmoud (Samia) sont à l’affiche de ce drame qui relate la vie de Kamel, un ancien champion de boxe, qui a troqué la célébrité pour une vie paisible avec sa femme, Samia, et leur fils, Sabri. Mais lorsqu’un simple accident révèle que Sabri est atteint d’une tumeur osseuse, leur monde est ébranlé.
Natif du 11 mai 1972 à Tunis, Mohamed-Ali Nahdi est un réalisateur et acteur de cinéma, de théâtre et de télévision qui a grandi dans une famille artistique. Il est le fils ainé du célèbre comédien Lamine Nahdi et la grande chanteuse et actrice Souad Mahassen.
A l’âge de 17 ans, il a suivi une formation théâtrale au Théâtre National Tunisien. Il est diplômé du Conservatoire libre du cinéma français (CLCF), section montage, un établissement parisien crée en 1956 où sont enseignés les métiers du cinéma, de la télévision et de l’audiovisuel.
Son premier long métrage Moez est sorti en salles en Tunisie en 2022. Initialement une série, ce long-métrage avait vu le jour six ans après le début du tournage. Cette production de Zenith et SVP Productions était également soutenue le Centre national du Cinéma et de l’image (CNCI).
Il est auteur de courts-métrages dont deux fictions Le projet (2008) et Il était une fois l’aube (2010) et un documentaire Enfin je m’exprime (2011). Il a eu des apparitions dans des films tunisiens et étrangers, notamment des longs-métrages : Keswa, le fil perdu de Kalthoum Bornaz (1997), Noces de lune de Taieb Louhichi (1999), Fatma de Khaled Ghorbel (2001), La villa de Mohamed Damak (2004) et Cinecittà de Brahim Letaief (2009).
Nahdi a également eu un rôle dans Or noir (2011) de Jean-Jacques Annaud, adaptation du roman La soif noire du Suisse Hans Ruesch (1957) dont les romans sont souvent adaptés au cinéma. Ce film d’aventure est une coproduction entre la France, l’Italie, le Qatar et la Tunisie. En 2011, il travaillé avec son père sur le one man show Fi Hek Essardouk Nraychou, interprété par Lamine et mis en scène par mis en scène par Mohamed-Ali.
Le Festival du film Black Nights de Tallinn est un grand rassemblement annuel pour les cinéastes et les professionnels de l’industrie issus du monde entier.