Une vague de chaleur historique

Le réchauffement des océans favorise la prolifération d’espèces invasives et fragilise la biodiversité marine, tout en affectant la pêche, selon un rapport européen publié lundi. Entre mai 2022 et début 2023, la Méditerranée a connu la plus longue vague de chaleur marine enregistrée depuis 40 ans, indique le rapport sur l’état de l’océan du service Copernicus Marine de l’Union européenne.

Espèces invasives sous surveillance

Pour évaluer l’impact de la hausse des températures, les chercheurs ont étudié le crabe bleu de l’Atlantique et le ver de feu barbu, dans le delta du Pô (nord de l’Italie) et autour des côtes siciliennes. Les observations montrent que ces populations se reproduisent plus rapidement, ce qui constitue une menace directe pour la biodiversité et la pêche artisanale.

Pressions multiples sur les écosystèmes

Le rapport identifie également d’autres menaces : la pollution plastique et le recul de la glace de mer fragilisent les habitats marins. « Chaque partie de l’océan est affectée par la triple crise planétaire : le changement climatique, la perte de biodiversité et la pollution », a déclaré Pierre Bahurel, directeur général de Mercator Ocean International, lors de la présentation en visioconférence.

Conséquences pour la pêche et la biodiversité

L’accélération de la reproduction d’espèces invasives perturbe les équilibres naturels et réduit la disponibilité des ressources pour la pêche artisanale. Les chercheurs alertent sur les impacts économiques et écologiques si les températures continuent d’augmenter.