
Cette évolution pourrait marquer une véritable bascule du marché. Quand l’acquisition d’un véhicule électrique ne demande plus un effort financier disproportionné, le choix devient rationnel : coût d’usage réduit, entretien simplifié, absence de carburant fossile. Pour de nombreux ménages urbains ou périurbains, la question n’est plus « puis-je me le permettre ? », mais « est-ce adapté à mes besoins quotidiens ? ».
La démocratisation par le prix entraîne un effet d’entraînement. Plus la base d’utilisateurs s’élargit, plus les distributeurs investissent dans le service après-vente, plus les assureurs ajustent leurs offres, plus les pouvoirs publics se sentent incités à renforcer leur soutien. En somme, le cercle vertueux de la mobilité électrique ne peut démarrer qu’à partir de seuils de prix accessibles au plus grand nombre.
Reste une ombre de taille : l’infrastructure de recharge. Sans un réseau fiable, dense et abordable, la transition risque de se limiter à un usage citadin restreint. L’enjeu n’est donc pas seulement de rendre les véhicules abordables, mais de construire l’écosystème qui leur permettra de fonctionner au quotidien. Le bas prix ouvre la porte, mais c’est la recharge qui déterminera la vitesse et l’ampleur de la bascule vers la mobilité électrique.


