Le dimanche 14 septembre 2025, Madrid a connu un moment inédit. La 21e et dernière étape du Tour d’Espagne n’a pas eu lieu comme prévu. Des milliers de manifestants pro-palestiniens ont envahi le parcours, contraignant les organisateurs à interrompre la compétition. Leur cible : la présence de l’équipe Israel-Premier Tech, perçue comme un outil de normalisation des violences à Gaza.
Une mobilisation massive
Sur la Gran Vía, artère emblématique de la capitale, les barrières ont été renversées et les drapeaux palestiniens déployés. Les slogans « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide ! » ou encore « Boycott Israël ! » ont rythmé la manifestation. La foule, composée de familles, de jeunes et de personnes âgées, a défilé dans une ambiance pacifique mais déterminée, bloquant l’arrivée des coureurs.
Une fracture politique
L’événement a immédiatement trouvé un écho dans la sphère politique espagnole. Le Premier ministre Pedro Sánchez a salué le courage des manifestants, affirmant son admiration pour leur solidarité avec la Palestine. À l’inverse, le maire de Madrid, José Luis Martínez-Almeida, a dénoncé une « honte internationale » et a accusé certains responsables politiques d’avoir encouragé cette mobilisation. Ce contraste souligne la polarisation croissante autour du conflit de Gaza et de la place de l’Espagne sur la scène internationale.
Une sécurité mise à l’épreuve
Malgré un dispositif de plus de 1 500 policiers, la contestation a pris le dessus. La course a été écourtée de plus de 50 kilomètres et les cérémonies protocolaires annulées. Le Tour d’Espagne 2025 s’est donc terminé dans la confusion, loin des images de fête habituelles, mais marqué par une démonstration de mobilisation citoyenne.
Le sport face à la politique
Ce 14 septembre, Madrid n’a pas seulement été le décor d’une course cycliste. Elle est devenue l’expression d’un refus collectif d’associer le sport à une forme de propagande. Les manifestants ont rappelé que l’espace public appartient à la société civile, et que la solidarité avec les peuples opprimés peut se manifester jusque sur les pavés d’une grande compétition internationale.