Le stade d’athlétisme de Radès accueillera du 5 au 7 mars prochain, le 18e meeting international handisport de Tunis avec la participation de para-athlètes représentant pas moins de 42 pays.

S’exprimant lors d’une interview accordée à l’agence TAP, le président du Comité national paralympique tunisien (CNPT), Mohamed Mzoughi a indiqué que “tous les para-athlètes engagés ambitionnent de se qualifier ou de mettre un pas aux prochains championnats du monde de Kobe au Japon et aux jeux paralympique de Paris 2024.

“Ce meeting classé parmi les Grand Prix inscrits au calendrier du Comité International Paralympique, constitue une étape importante et une occasion propice, notamment pour un certain pays africains, de briller, améliorer leurs performances et s’exporter vers l’international”, a fait savoir Mzoughi.

Une stratégie orientée vers les jeunes talents

S’agissant de la participation tunisienne et des objectifs fixés à l’occasion du rendez-vous de Tunis, le président du CNPT a fait savoir que quelque 56 para-athlètes tunisiens seront en lice dont les champions mondiaux et paralympiques confirmés.

Côté objectifs, le dirigeant tunisien a assuré qu’au-delà des performances sportives, l’événement offrira aux jeunes talents tunisiens lancés dans la compétition, l’opportunité de se frotter au haut niveau mondial, d’acquérir de l’expérience et de se faire une place parmi l’élite du para-athlétisme mondial.

“Notre stratégie avec ces jeunes est, aujourd’hui, plus orientée vers l’échéance de 2028, à savoir; les Jeux paralympiques de Los Angeles que l’on espère briller avec d’autres disciplines outre le para-athlétisme, notamment, le para-taekwondo, le para-tennis de table et le para-badminton”, a-t-il ajouté.

Interrogé sur l’appui offert à l’échelle nationale pour la promotion du handisport, Mohamed Mzoughi a affirmé que depuis feu Ali Harzallah, l’homme qui a apporté sa première pierre à l’édifice du handisport tunisien, les efforts, que ce soit de l’Etat ou des instances en charge, n’ont cessé de mobiliser les moyens nécessaires, dans la limite du possible, pour développer et hisser au plus haut niveau la pratique sportive chez les personnes porteuses de handicap.

Le ministère de la Jeunesse et des Sports, a-t-il poursuivi, offre aujourd’hui des contrats d’objectifs aux champions confirmés, mais les jeunes prometteurs doivent également bénéficier du soutien requis auprès de l’autorité de tutelle, pour assurer la relève.

“Actuellement, face à la difficulté de trouver les fonds suffisants pour promouvoir le handisport, notamment, les sports collectifs tels que le Boccia ou le basket-ball assis dont les équipements coûtent excessivement chers, et partant du fait que le seul appui provient du ministère de tutelle, nous sommes toujours en quête de sponsors”, a fait remarquer le responsable.

Une place prépondérante sur la scène du handisport africain

Rappelant que le meeting de Tunis a été inscrit au calendrier du comité paralympique international (IPC) et classifié parmi les Grands prix, le président du CNPT a mis l’accent sur la place prépondérante que joue désormais la Tunisie sur la scène du handisport africain. En atteste, souligne-t-il, la confiance dont bénéficie la Tunisie auprès des instances internationales des sports paralympiques.

Il a, dans ce sens, évoqué la récente visite de travail à Tunis (23-26 janvier) de Caroline Rickers, responsable à l’IPC, au cours de la quelle elle a tenu une série de réunions avec les membres du Bureau Exécutif du CNPT et les responsables de ses différents départements.

Les réunions ont porté sur plusieurs thèmes en relation avec le fonctionnement des activités du Comité et les moyens susceptibles de les développer davantage conformément aux directives et aux recommandations émanant de l’IPC notamment en matière de gestion du capital humain et d’acquisition des connaissances ou du savoir-faire, de manière à apporter plus d’efficacité au travail.