Environ 1 million 300 personnes sont engagées dans le travail informel, pour la plupart sont des femmes, a révélé vendredi, dans une déclaration à l’agence TAP, le directeur général de l’Observatoire national de l’emploi et des qualifications (ONEQ), Fakher Zïibi.

Dans sa déclaration, qui intervient en marge de l’ouverture des journées de l’entreprise organisées à Sousse du 7 au 9 décembre 2023, Zïibi a estimé que ce nombre est acceptable par rapport au reste des pays africains, mais reste important par rapport à de nombreux pays de la Méditerranée.

Dans le même ordre d’idées, il a indiqué que l’Observatoire a mené récemment une étude sur le travail informel, sur la base d’un échantillon de 12000 personnes, en collaboration avec l’Institut national de la statistique, l’Organisation internationale du Travail et le Programme des Nations Unies pour le développement. L’enquête a conclu que le travail non réglementé touche tous les segments de la population de la même façon, la plupart d’entre eux des jeunes, des personnes peu instruites, ainsi que des diplômés de l’enseignement supérieur. Ce travail concerne notamment les secteurs de l’agriculture, du bâtiment, des services et du commerce.

Les travailleurs informels, selon la même source, souffrent des difficultés au niveau de l’accès aux sources de financement, en plus de l’absence de programme de soutien, de suivi, de sensibilisation, de formation et d’accompagnement. Les jeunes utilisant les technologies de la communication dans le secteur informel expriment la volonté d’intégrer le secteur formel.

Dans le même contexte, il a souligné que de nombreux travailleurs du secteur informel ne souhaitent pas s’engager dans le secteur organisé de peur de perdre leur emploi, affirmant l’impératif de fournir le soutien à cette catégorie de personnes en apportant l’appui nécessaire au développement de leurs unités de production et de leurs activités et en les motivant à s’engager dans la politique du travail organisé.