L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a examiné jeudi le projet de budget du ministère des Affaires religieuses, dans le cadre du budget de l’Etat au titre de l’année 2024.

Selon le rapport de la Commission des droits et des libertés, le budget alloué au département des Affaires religieuses pour l’exercice 2024 s’élève à 187 millions de dinars, contre 180,14 millions de dinars en 2023, soit une hausse de 3,8%.

Avant la lecture du rapport de la Commission des droits et des libertés, le député Mohamed Ali, rapporteur de la Commission a estimé que le département des Affaires religieuses est un ministère de souveraineté, eu égard à son rôle dans la prévention des jeunes de la manipulation et de l’embrigadement exercés par les groupes et organisations terroristes.

Il a souligné que la stratégie de la mission du ministère des Affaires religieuses consiste dans la mise en œuvre des politiques de l’Etat dans le domaine religieux, notamment à travers la diffusion d’un discours modéré qui prône le respect de la liberté de pensée, de conscience et de religion.

d’autres intervenants à la séance de débat ont mis en avant le rôle du ministère dans la lutte contre l’extrémisme religieux et le discours de haine dans les espaces publics.

A ce propos, le député Dhafer Sghiri, bloc national indépendant, a fait noter que le département concerné par le projet de réforme de l’éducation, l’appelant à assumer pleinement son rôle dans se sens, et à s’impliquer dans l’élaboration de programmes scolaires qui suscitent la prise de conscience sur les dangers du discours de la haine.

Par ailleurs, Sghiri a invité le ministère à ne pas se contenter à l’exercice du culte et à développer de nouveaux mécanismes d’action permettant d’interagir positivement avec les préoccupations quotidiennes des Tunisiens.

Le député a, en outre, soulevé la question du développement de l’infrastructure des lieux de culte de manière à contribuer aux efforts nationaux de lutte contre la rareté de l’eau.

De son côté, l’élu Hassen Jarboui, bloc des “libres”, a appelé à l’application de l’accord conclu avec le ministère des Affaires religieuses pour faire bénéficier les préposés au culte d’une couverture sociale.

Pour le député Messaoud Grira, bloc de la ligne nationale souveraine, le ministère des Affaires religieuses doit se pencher sur le dossier du pèlerinage en vue de réduire, d’une part, les frais qui ne cessent de flamber de ce rite et la durée d’attente des Tunisiens pour s’inscrire sur la liste des pèlerins, d’une autre part.

Grira a, dans ce contexte, proposé de réduire la durée de résidence des pèlerins dans les lieux saints, étant donné que l’accomplissement du hajj dure entre 5 et 7 jours.

Pour sa part, le député Nouri Jridi, bloc “pour que le peuple triomphe”, a estimé le budget alloué au département de la Justice est en deçà de la mission qui lui est dévolue.

Jridi a, dans ce contexte, a pointé du doigt la faiblesse des fonds destinés à la formation et à l’encadrement des imams-prédicateurs, dans le cadre de la lutte contre l’extrémisme religieux, une des missions fondamentales du département des Affaires religieuses.