Une action symbolique a été organisée, vendredi soir, à Washington pour célébrer le 65ème anniversaire de l’adhésion de la Tunisie au fonds monétaire international (FMI), et ce, à l”initiative de deux professeurs universitaires tunisiens résidents au Canada.

Malgré une situation actuelle marquée par l’attente des Tunisiens face à l’atermoiement du FMI dans l’examen du dossier de la Tunisie étant donné que les négociations avec le FMI autour d’un prêt de 1,9 milliard de dollars ne sont toujours pas finalisées, cette action a été salué par plusieurs personnes dont la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, qui a été présente à cette occasion.

Les deux universitaires, Samir Trabelsi et Moktar Lamari ont présenté, à cette occasion, un gâteau décoré par le drapeau tunisien et le logo du FMI. Ils ont également, exposé un document sur l’historique de l’adhésion de la Tunisie au FMI, datant depuis le 14 avril 1958.
La Tunisie a rejoint officiellement le Fonds le 14 avril 1958 et l’acte d’adhésion a été signé par l’ambassadeur de Tunisie aux Etats-Unis, Mongi Slim.

La quote-part de la Tunisie au FMI est de 12 millions de dollars et sa contribution au capital du Fonds s’élève à 120 actions, d’une valeur nominale totale de 12 millions de dollars.
Dans le cadre des évolutions économiques que connait le monde et des difficultés économiques, la Tunisie se trouve actuellement obligée à décider des programmes de réformes radicales et difficiles dans le but d’obtenir un prêt d’une valeur de 1,9 milliard de dollars.

Les deux universitaires tunisiens ainsi que des responsables gouvernementaux, ont souligné, à cette occasion, l’importance des relations existantes entre la Tunisie et le FMI et la pertinence des revendications tunisiennes et des craintes d’une explosion sociale si certaines réformes sont accélérées à l’instar de la levée de subvention.

L’universitaire, Samir Trabelsi a indiqué qu'”après 65 ans de partenariat et de coopération, la Tunisie s’est lancée dans des négociations avec le FMI en vue de parvenir à un accord pour mobiliser 1,9 milliard de dollars pour financer le budget de l’Etat, mais le parcours n’a pas été facile. Cependant, les déclarations des responsables du FMI ont apporté une de lueur d’espoir pour la relance des négociations”.

Il a appelé le gouvernement de Najla Bouden à actualiser le programme en tenant compte de l’aspect social des réformes, avec l’implication des spécialistes et des acteurs économiques, afin que ce dernier (programme) soit approuvé par tous en vue de faciliter la concrétisation des réformes.