L’origine du problème est multiple :

1. Une hausse des cours internationaux du sucre suite à la pandémie de la COVID, l’augmentation du cours du pétrole et des restrictions d’exportation de sucre de la part de l’Inde

2- Usine privée fournisseur de l’OCT, Tunisie Sucre défaillante (une privatisation avec mauvais choix, allah isamah les politiques de la période post révolution) qui dispose d’une bonne capacité de production de sucre raffiné et qui produit très peu actuellement

3- Une usine publique STS archaïque, relevant davantage du social que de la vraie logique industrielle et qui produit peu et à un coût élevé en comparaison avec les cours mondiaux

4- Monopole de l’OCT qui ne permet pas aux industriels d’acheter directement sur le marché international et préfère garder un pouvoir sur le mécanisme de marché

5- Le stock stratégique de quelques mois a été épuisé au 1er semestre 2022 et l’Etat à travers l’OCT a dû recourir au raffinage du sucre brut à la STS à un coût élevé mais aussi à l’achat du sucre sur le marché international avec des cours en hausse en subissant la perte due à la revente aux ménages au tiers du prix d’achat et aux industriels aux deux du prix d’achat, la perte occasionnée se chiffre à des centaines de millions de dinars par an (environ 1 million de dinars par jour)

6- Recours récent de l’OCT aux industriels pour payer d’avance leurs besoins de plusieurs mois pour financer ses achats de sucre, une sorte de prêt…

7- Les Tunisiens consomment trop de sucre, près de 35 kg par an par habitant avec Aucune éducation au « moins de sucre » auprès des enfants et des jeunes…

8- Faiblesse de la production locale de sucre à base de betterave par la société GINOR avec des superficies de la culture de la betterave limitée

9- L’Algérie a suspendu l’exportation du sucre jusqu’à il n’y a pas longtemps, ils l’ont permis actuellement donc on va être livré d’environ 20 000 tonnes… pour un besoin annuel de l’ordre de 420 000 tonnes

10- Une fuite en avant des pouvoirs publics qui croyant bien faire en protégeant le citoyen en offrant du sucre à bas prix au détriment des déséquilibres des finances publiques, alors que beaucoup de solutions à tous ces problèmes sont mises sur la table sans forcément toucher le pouvoir d’achat des classes populaires, de l’optimisation et surtout du pragmatisme ! Craignant perdre du pouvoir, l’administration tunisienne en concentrant l’achat dans ses mains risque de nous faire perdre notre pays… cela vaut pour le sucre, mais aussi pour le blé, le café, l’huile de graines, les médicaments… L’Etat est mauvais gestionnaire.

Walakom sadid annadhar