Les zones d’habitation situées entre Sebkhat Ariana et le Parc Ennahli, en particulier les régions El Ghazala, Riadh El Andalous, Ennkhilet, Chotrana et Raoued, souffrent de la pollution résultant principalement de la panne survenue au niveau de la station de traitement des eaux usées de Chotrana. C’est en tout cas ce qu’affirme le département “justice environnementale” du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES).

Cette situation aurait poussé l’Office national de l’assainissement (ONAS) à évacuer les eaux usées ménagères dans les canaux d’évacuation des eaux de pluie qui terminent leur course à la sebkha de l’Ariana, ajoute le FTDES.

Les eaux usées provenant des foyers qui traversent des canaux à ciel ouvert dégagent des odeurs nauséabonds, notamment avec la hausse des températures en été et l’assèchement des cours d’eau, outre les particules toxiques et nuisibles à la santé dégagées dans l’atmosphère.

Les habitants de ces régions indiquent, toujours selon le FTDES, que cette situation persiste depuis trois ans, précisant que la pollution des eaux usées a exacerbé leur souffrance des moustiques, en plus de la détérioration de la qualité de l’eau du robinet (changement de la couleur et l’odeur), causées par la fuite des eaux usées dans l’aquifère (un sol ou une roche réservoir originellement poreuse ou fissurée, contenant une nappe d’eau souterraine).

“Contrairement aux allégations de l’ONAS, la majorité des lotissements de la région sont aménagés et intégrés dans les plans d’aménagement urbain”, rappelle le FTDES, estimant que l’ Office ” ne fait que couvrir son incapacité à raccorder de nombreux quartiers aux réseau d’assainissement”.

Cette situation aurait incité certains habitants à utiliser des méthodes anarchiques pour évacuer leurs eaux usées ou les rejeter directement dans les canaux d’évacuation des eaux de pluie.