Ça y est, le Maroc a lancé sa plateforme électronique de délivrance des visas digitaux “e-visa“, et ce pour concilier trois exigences. 

Des exigences de sécurité nationale fort compréhensibles, des exigences de revenus pour ses représentations à l’étrangers, à l’instar des autres chancelleries, mais aussi pour faciliter l’accès au territoire marocain et pour fluidifier ainsi le tourisme.

Juste pour rappel, je cite 2 pays : l’un européen – qui est passé de 1 million de visiteurs à 3 millions en l’espace d’une année en supprimant purement et simplement le visa en Europe -, et le Bénin (en Afrique de l’Ouest) qui a multiplier par dix le nombre de visiteurs en une année, suite à la suppression du visa pour tous les Africains.

Ce qui est regrettable, c’est de voir la Tunisie toujours à la traîne, puisque sa politique de visas date des années 60. Seuls 15 des 54 pays africains sont dispensés de visas d’entrée, à savoir le Mali, Niger, Sénégal, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mauritanie, Maroc, Libye, Algérie, Bénin, Togo, Gabon, Comores, Guinée équatoriale, Guinée-Conakry.

Pourquoi et comment ces 15 pays sont exonérés ? Seul le ministère de l’Intérieur, qui gère la politique d’accès au territoire national, peut répondre à cette question.

Enfin, le projet du visa électronique e-visa lancé depuis 10 ans n’arrive pas à voir le jour ; toujours on ne sait pas.

Seules les questions politiques, plus particulièrement celles relatives au Destour, intéressent l’exécutif tunisien.

Maarouf