Le Prix Nejiba Hamrouni pour la déontologie journalistique 2022 a été décerné au journaliste algérien Rabah Kareche.

Correspondant de la presse locale en Algérie, le journaliste a assuré la couverture de nombreux événements de manière reflétant un grand engagement par rapport aux règles de la profession, la déontologie et l’intérêt public dans son travail journalistique, abordant notamment le sujet des réfugiés déplacés au Mali, au Niger et dans d’autres pays du Sahel, indique l’Association Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civique (Yakadha).

En choisissant ce journaliste algérien, le jury et l’Association Vigilance pour la démocratie et l’Etat civil expriment leur solidarité avec tous les journalistes, en particulier les correspondants régionaux des médias qui exercent leur travail dans des conditions difficiles. Ces correspondants, qui sont soumis à des pressions à tous les niveaux, sont poursuivis par un système judiciaire qui est souvent soumis au pouvoir exécutif.

Kareche a d’ailleurs été emprisonné pendant 6 mois en vertu d’une sentence arbitraire prononcée en 2021, en raison de son travail en tant que correspondant des journaux El Watan et Liberté, à l’extrême sud algérien (Tamanrasset, à 2 000 km d’Alger).

L’Association Vigilance estime que cet hommage, à l’occasion de la commémoration du décès de la journaliste Nejiba Hamrouni (29 mai 2016), réputée au moment où elle dirigeait le Syndicat national des journalistes tunisiens (2011-2014), pour sa défense de la déontologie journalistique, contribuera à sensibiliser aux avantages de l’adhésion au code de déontologie adopté en 1984 sous l’égide de l’Association des Journalistes Tunisiens, et aux répercussions positives de ce code sur la place de la presse et des journalistes dans les sociétés maghrébines.

Il convient de noter que le Prix Nejiba Hamrouni, organisé chaque année par Yakadha, a été décerné en 2018 à la journaliste marocaine Fatima Al Ifriqui, en 2019 au site d’information algérien Tour sur l’Algérie TSA, en 2020 au site d’information tunisien Nawat et en 2021 aux journalistes marocains, en prison depuis 2020, Soulaimane Raissouni, et Omar Radi.