L’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (Utica) a réitère, mercredi, son refus de toute forme de spéculation et de contrebande, dénonçant les descentes ayant ciblé, récemment, les commerces de gros et les arrestations des commerçants.

Cela a entraîné une crise de confiance à l’égard des structures de l’Union et de l’ensemble du corps du secteur privé, ce qui a poussé nombre d’entre eux à penser sérieusement à cesser leurs activités, a souligné l’organisation dans un communiqué.

L’organisation patronale a estimé que la crise actuelle n’est en aucun cas une crise de production ou de distribution, ajoutant qu’elle est plutôt liée à une pénurie de produits de base que l’Etat importe de l’étranger.

Elle a assuré que la production, l’approvisionnement et la distribution s’effectuent en toute ” transparence ” et ne font pas l’objet de spéculation.

L’UTICA a ajouté que de nombreux secteurs se retrouvent dans l’impossibilité de fonctionner d’une manière normale, que ce soit en raison de la pénurie de matières premières ou de l’impossibilité d’obtention des montants dus de l’Etat depuis une année.

Ces montants ont dépassé en fait les 500 millions de dinars, plaçant ainsi ces secteurs dans une situation très critique, en se trouvant dans l’incapacité d’honorer leurs engagements financiers, fiscaux et sociaux et l’impossibilité de bénéficier de l’amnistie fiscale et sociale.

Il s’agit entre autres des boulangeries, des minoteries, des pâtes alimentaires, du couscous, le raffinage de l’huile et l’industrie laitière.

L’UTICA a indiqué que les secteurs de la production et de la distribution des produits de consommation de base font face à de grandes difficultés. Ils se sont retrouvés accusés, tandis qu’ils sont victimes de cette situation, vu que les sites de production et de distribution du secteur organisé ont fait l’objet de perquisitions et d’inspections et même d’arrêt, d’où une perturbation de fonctionnement de ces institutions. Ces actions ont aussi porté atteinte à la réputation de l’entreprise économique et le secteur privé, auprès de l’opinion publique locale et étrangère.

Au cours d’un entretien tenu, jeudi 10 mars, avec la cheffe du gouvernement Najla Bouden, le président de la République Kaes Saied a souligné à propos de la campagne de contrôle économique ”qu’Il ne s’agit pas de simples campagnes mais d’une politique d’Etat qui tapera sur les mains de ceux qui tentent de s’emparer des produits de base pour gagner de l’argent. Personne n’est au-dessus de la loi et le travail continuera avec la même détermination’.