La Chambre Syndicale Nationale des Boulangers a appelé, mercredi, le ministère du Commerce à adopter le prix réel de la farine de luxe et de la semoule en vrac et à tenir une réunion urgente pour examiner ce dossier.

Cet appel vient à la suite d’une réunion tenue, mardi dernier, par la chambre syndicale des boulangers relevant de l’UTICA, au cours de laquelle elle a exprimé son attachement au remboursement et le rééchelonnement dettes des boulangeries selon un calendrier bien déterminé et par l’application du décret ministériel publié dans le Journal Officiel de la République Tunisienne le 13 novembre 2020 relatif à la fabrication, à l’exposition et à la vente du pain.

Le syndicat a souligné la nécessité de s’assurer de la régularité de l’approvisionnement en farine, en ne dépassant pas le 20 de chaque mois et la révision du coût sur la base d’une moyenne nationale estimée à 6,2 quintaux par jour.

D’après les données disponibles jusqu’au mois de janvier 2022, émanant du ministère du commerce, il existe dans le pays 3311 boulangeries classées assurant l’approvisionnement de différentes régions en pain subventionné à raison de 8 millions de pains par jour.

Les mêmes boulangeries fournissent le grand pain d’un poids de 400 grammes et des baguettes d’un poids de 220 grammes à un volume couvrant aisément les besoins de consommation, alors que les prix pratiqués au public sont fixés à 230 millimes pour le grand pain et 190 millimes pour les baguettes.

Il convient de signaler que depuis un mois la Tunisie vit une crise à cause de la pénurie en matière d’approvisionnement des produits de première nécessité; à l’instar de la farine et de la semoule, laquelle crise a été accentuée par la guerre russo-ukrainienne et la contrebande à l’intérieur du pays, ce qui obligé les propriétaires des boulangeries modernes à augmenter les prix en la matière dans certaines régions.